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DES CHAUDIÈRES A VAPEUR. SUR L'INCRUSTATION
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tère qui les distingue essentiellement de ceux qui se produisent dans les générateurs alimentés à l'eau douce..
S 2.
Théorie de la formation des dépôts dans les chaudières navales.
Après avoir constaté par l'analyse la nature des dépôts, j'ai recouru à la synthèse pour déterminer les circonstances de leur formation, et en déduire la théorie
du phénomène. Les résultats de cette synthèse sont décrits et expliqués dans la note n° 2 (à la fin du mé-
Le sous-carbonate de magnésie et la magnésie li -
bre n'ont pas de
tendance à se con-
crétionner.
moire). J'en déduis, comme conclusion, la théorie suivante de la formation des dépôts. 1° Dépôts vaseux. - Après quelques instants d'ébul-
lition, l'eau de la chaudière se trouble et reçoit en suspension, d'abord de la magnésie libre, puis du souscarbonate de magnésie. Ces deux précipités, peu abondants, sont légers, floconneux, et n'ont aucune tendance à s'agréger. Ils forment, avec les matières organiques
et terreuses que l'eau de mer tient en suspension, le dépôt vaseux qu'on trouve au fond des chaudières et sur les plans horizontaux de la surface de chauffe. L'incrustation lors-
commence
2° Incrustation. - Lorsque, par le progrès de l'é-
bullition, l'eau est arrivée à saturation par rapport au sulfate de chaux, ce sel se dépose en croûte cristalline, tion par rapport"'Je adhérente, sur toutes les surfaces baignées par l'eau. au chaux. On verra plus loin que l'incrustation peut commencer avant la saturation, sur les parties de la surface fortement chauffées, sans que l'ensemble de l'eau soit arrivé à saturation. 3° Développement de la croûte par couches. - LorsLescroûtes sont divisées en cou- que la marche de la chaudière est arrêtée et que l'eau ches par des filets sédimentaires tle est refroidie, la partie du dépôt vaseux que les mouvemagnésie et de sous-carbonate de ments de l'ébullition tenaient en suspension tombe sur magnésie. les parois de la chaudière, ou plutôt sur les croûtes qui que l'eau de la chaudière est au point de satura-
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les recouvrent; et cette couche très-mince de vase, logée dans les aspérités de la surface mamelonnée de la croûte, y restera en majeure partie lorsque l'ébullition recommencera. Alors, si l'eau se trouve encore audessus du point de saturation de sulfate, il se formera une seconde couche de ce sel, superposée à la première; et ainsi la croûte se trouvera divisée par un filet de magnésie et de sous-carbonate avec un peu d'oxyde de fer ou de matière organique qui donne une couleur jaune. Sur les points 4. Différences d'épaisseur des croûtes. - La chaleur fortement chauffés les croûtes étant très-vive sur les parois de la caisse du foyer, l'é- sont, moins épaiset n'ont qu'uvaporation y sera très-active, et, par suite, le dépôt s'y ses ne couche. développera très-rapidement. Les croûtes devraient donc y être plus épaisses qu'ailleurs ; mais c'est le contraire qui a lieu, parce que, au fur et à mesure qu'elles se forment, elles sont détachées par les mouvements de
contraction et de dilatation que le métal éprouve à chaque recrudescence de l'intensité du feu. On trouve en effet que les croûtes qui recouvrent cette partie de
la surface ne sont guère composées que d'une seule couche sans filet dans la cassure. Par le motif contraire, la croûte prendra plus d'épaisseur sur les points peu chauffés, et sera composée de couches distinctes, divisées par des filets, et généralement moins épaisses que la couche unique des parois du foyer. Le sulfate se 5° Cassure amorphe des croûtes. - Nous avons dit dépose par cristallisation, mais que la cassure des croûtes est amorphe dans presque la chaleur de la paroi enlève à la toute leur épaisseur, sauf à la face opposée à celle du croûte l'aspect en lui contact, où elle offre une apparence de cristallisation ; cristallin, enlevant l'eau de nous avons dit aussi que parmi les concrétions isolées cristallisation. qu'on voit au fond de la chaudière, la majeure partie est formée d'un noyau amorphe enveloppé de couches
cristallines.