Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 46]

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SUR L'IN,CRUST4TIPN

es circonstances prouvent qu'au moment où ung cpuche se dépose, elle a le caractère de la cristallisation

dfl a une certaine proportion d'eau, mais qu'au bout d'un certain temps de contact avec le métal, cette eau de cristallisation se dégage et la croûte devient anipp-; plie. Le contact de la surface de chauffe suffit pour produire cet effet, car elle est toujours supérieure a poo°, et l'on sait que 2000 suffisent pour enlever au sul-

fate de chaux son eau de cristallisation. On conçoit d'ailleurs que cette déshydratation aille en diminuant à partir de la face de contact, et qu'elle soit nulle à la face baignée par le liquide, celui-ci n'ayant guère plus. de 12 o" de température. S 5. - Formation des dépôts des chaudières alimentées à l'eau douce. Composition des eaux douces.

Dépôts du carbonate de chaux à l'état vaseux.

Incrustation due au carbonate de chaux.

Toutes les eaux douces, à l'état naturel, contiennent du bicarbonate de chaux. La, plupart renferment aussi du sulfate de chaux, du chlorure de calcium, du chlorure de magnésium, du sulfate de magnésie ; ces deux derniers sels en très-fa,ible proportion, généralement. La majeure partie di4 carbonate de chaux se dépose, çlès les premiers moments de l'ébullition, par l'effet du dégagement d'acide carbonique. Ce dépôt affecte la forme vaseuse en général, et donne peu de concrétions. Mais une partie de ce sel reste en dissolution : l'eau pure retient, en effet, de 1124000 à 1/160oo de carbonate de chaux. Ç'est cette partie qui, en se précipi.

tant lentement et au fur et à mesure que la vaporisation se fait, cristallise et concourt à former les concrétions. Les mêmes réactions que nous avons signalées pour chaux ligure toujours dans les dé- les eaux de mer (voir la note n° 2 ) , entre les sels calpôts vaseux ou concrétionnés. caires et les sels magnésiens, se reproduisent dans les Le carbonate de

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

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eaux d.ouces, et tendent a, diminuer la quantité de carbonate de chaux préexistante; niais comme ici le carbonate de chaux est très-a,bondant relativement au chlo-

rure de magnésium qui tend à le détruire, le premier de ces sels subsiste dans le dépôt, cOntr- air'ernent à ce qui se passe pour les eaux a, mer. Quant au sulfate de chaux, il cristallise et concourt dueIne,rustation au sulfate de chaux. au développement de la concrétion, dès le moment où l'eau est arrivée a saturation par rapport àc,e sel. On comprend d'après cela que l'élément constitutif Composition des dépôts. ces dépôts, vaseux ou conprétionnes, consistera soit en carbonate de chaux seul, soit en un mélange, 4. proportions variables, de carbonate et de sulfate de chaux, suivant la nature des eaux où ils proviennent. CHAPITRE III. MOYENS D'EMPÊCHER L'INCRUSTATION.

Le monde industriel s'occupe depuis longtemps de la recherche d'un moyen propre à prévenir l'incrustation

des chaudières. On a déjà essayé beaucoup de pro,. ,

tation.

,

cédés, et chaque jour on propose l'emploi de nouvelles substances chimiques ou autres. Mais tous ces procédés ont échoué, et ce qui précède explique pourquoi il en a du être ainsi. Ce n'est point par l'action directe des agents chirniques qu'on empêchera l'incrustation, et s'il existe

quelque moyen d'atteindre ce but, il n'y a guère' de chances de le découvrir que par l'étude des particularités que peut présenter la solubilité du carbonate et du sulfate de chaux, puisque l'incrustation n'est qu'une cristallisation de ces sels.

D'ailleurs, la synthèse précitée et décrite dans la met sur la trace d'un moyen qui offre des

note n° 2,

Procédés .dés, ployés

Les agents (Mi-

miques sont iniriniesrunetastiocirtre