Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 62]

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DES dfiAUDIÈRES A VAPEUR.

SUR L'INCRUSTATION

l'eau filtrée. L'autre calotte a aussi un tuyau à robinet p

pour expulser de temps en temps la vase accumulée sous le filtre.

M est un cylindre ouvert par les deux bouts, d'un diamètre un peu plus petit que celui du cylindre H et reposant sur une couronne q fixée sur le cylindre H et formant, avec cette couronne et une tresse en chanvre interposée, un joint étanche. Ce cylindre porte la matière filtrante consistant en une couche de sable s et une couche r formée de rognures d'éponge. Ces deux couches sont comprises et maintenues entre trois plateaux percés d'un très-grand nombre de petits trous, et cela, au moyen d'un boulon t, qui assujettit tout le système du filtre à, la calotte inférieure. Cette disposition permet

de démonter facilement le filtre pour les réparations ou les nettoyages. Le tuyau u communique avec l'eau du surchauffeur à quelques centimètres au-dessous du niveau, et amène cette eau au-dessous du filtre par le robinet ,m

Le robinet x, qui peut amener cette eau au-dessus du filtre, a pour but de nettoyer le filtre par le procédé indiqué par M. de Fonvielle , et qui consiste à diriger le courant d'eau successivement au-dessous et au-dessus du filtre par le jeu alternatif et rapide des robinets y et x, et à produire ainsi des chocs qui rouvrent les pores du filtre. Il existera, par chaque surchauffeur, au moins deux filtres dont un de rechange ; et ils seront placés soit sur le surchauffeur, soit dans un autre endroit plus à portée pour les nettoyages et les réparations. La surface fil-

trante devra être proportionnée à la quantité d'eau à débiter par le filtre. On sait à cet égard, d'après le rapport fait à l'Académie des sciences par M. Arago sur le filtre Fonvielle, que i mètre carré de surface filtrante,

de ",6 ,

fournit plus de 2 Mètres cubes d'eau par heure. Ici le débit Sera beaucoup plus considérable ; car la différence de pression sera plus grande, et les impuretés de l'eau moins encrassantes, parce qu'elles seront coagulées et rassous, une différence de pression

semblées par l'ébullition. L'emploi du filtre serait le moyen le plus sûr d'éviter

On

ser

M filtrage

les machines l'incrustation dans les machines fixes à travail inter- dans fixes à haute et à moyenne presmittent, et il est indispensable pour celles de ces ma- sion et a travail

chines qui fonctionnent à basse pression. Mais on peut, intermittent. à la rigueur, s'en passer dans les machines fixes à haute pression, et même dans celles à moyenne pression.

En effet, le Sulfate de chaux, lorsqu'il vient d'être précipité à une haute température est déshydraté, peut-

être complétement et au moins en grande partie, et dans cet état il se redissout difficilement, même à la ehpérature ordinaire et à fortiori, à une température de 120 à i 30°. Si donc on s'arrange pour que du soir ail lendemain matin la température de la chaudière ne s'abaisse pas de plus d'une dizaine de degrés ( de 15o à 120°, dans le cas d'une chaudière à moyenne pression), l'eau ne redissoudra pas sensiblement de préci-

pité. Or on pourra facilement restreindre dans ces limites ; Ou à pet près le refroidissement de la chaudière, en interceptant tout courant d'air dans les carneatiX.

Un moyen plus sûr d'éviter tout inconvénient qui pourrait résulter de la redissolution du précipité, consisterait à vider chaque matin l'eau de la chaudière et la faire repasser dans le surchauffeur. Pour cela on commencerait par allumer le feu sous le surchauffeur seul lorsque l'eau y serait à i 5o° on ouvrirait le robinet qui amène cette eau à la partie supérieure de la chaudière, et en même temps un autre robinet posé