Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 63]

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SUR L'INCRUSTATION

DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

sur un tuyau qui ferait communiquer le fond de la chaudière avec un récipient. Il est évident que l'eau

CHAPITRE VIII.

qui a passé la nuit dans la chaudière étant moins chaude

Surchauffeur otives. les locomotives.

s'écoulera dans ce récipient, et sera remplacée par de l'eau venant à l'instant du surchauffeur. 3° Surchauffeur pour les locomotives. - Dans les

chemins de fer, l'eau d'alimentation est fournie par réservoirs placés sur différents points de la ligne, et reçue dans un tender où la pompe alimentaire la puise, pendant la marche, pour l'injecter dans la chaudière de la locomotive. Généralement, l'eau est élevée dans ces réservoirs par une machine à vapeur établie ad hoc.

A ce matériel déjà existant, il faudra ajouter, sur chacun de ces points de la ligne, un surchauffeur avec filtre, comme nous venons de le décrire, et en outre un réfrigérant destiné à faire passer dans l'eau froide, qui se rend sur le surchauffeur, l'excès de chaleur que possède l'eau sortant du filtre, afin de ne point perdre de calorique. On pourrait appliquer ici avec avantage le réfrigérant que j'ai décrit plus haut à propos du procédé de la condensation monhydrigue. Par ce moyen, on pourra faire arriver dans le réservoir l'eau filtrée, avec une température qui sera à peu près la moyenne entre 15o et 100; soit 85°. La déperdition du calorique

due au séjour dans le réservoir sera faible, si l'on a soin d'établir ce réservoir au-dessus du fourneau du surchauffeur ou de la machine à vapeur. Ainsi le tender recevra de l'eau à environ 800; et il sera facile de faire la caisse à eau du tender, de manière qu'elle ne laisse

perdre que peu de chaleur, soit 100 au plus. On peut donc espérer que l'eau arrivera dans la locomotive avec une température d'au moins 7o°, et n'ayant subi qu'une

perte qui n'excédera pas 15° ou leur utilisée.

15

ou -_

la cha-

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Les machines à condensation pouvant employer l'un ou l'autre des deux moyens que nous venons de décrire et qui sont fondés sur deux principes différents, savoir : la condensation monhydrigue et l'alimentation à l'eau

Comparaison des proeedes

qui precèdent.

surchauffée; il est utile de rechercher lequel de ces moyens est préférable.

La condensation monhydrique a le grand avantage d'injecter dans le condenseur de l'eau purgée de tout gaz. L'eau ordinaire contient. environ vingt fois son volume d'air ; et ce gaz se dégageant en grande partie dans le condenseur tend à y diminuer le vide : on est

Avantages de

la condensation monhydrique.

donc obligé de donner de grandes dimensions à la pompe à eau et à air (en général, son diamètre est le /4 ou le 1/5 de celui du cylindre moteur). La condensation monhydrigue permettrait de réduire considérablement ces dimensions et de diminuer en conséquence le travail perdu de la machine. Mais à côté de cet avantage se trouvent divers incon-

Inconvénients.

vénients

1° Le réfrigérant, destiné à refroidir l'eau condensante, est un appareil encombrant. Ce défaut, déjà assez sensible dans un steamer de fort tonnage, serait

Encombrement

de l'appareil.

capital pour les petits bateaux et rendrait inapplicable à ces derniers le système de la condensation Inonhyclrique.

20 Dans le travail de la machine, des générateurs et du réfrigérant, il se perd de l'eau, soit à l'état liquide par les joints des tôles des chaudières, soit à l'état de vapeur par les soupapes, les stuffing-boxes..., etc.

Déficit d'eau

20 Le refroidissement de l'eau condensante exige to,..scoratzil,aii.loetur

remploi d'une quantité considérable d'eau réfrigérante. du rerrigléranLj TOME V, 18511.

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