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SUR L'INCRUSTATION
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
a° Dès le commencement de l'ébullition, il y a dégagement d'acide carbonique. a° Le liquide reste limpide pendant quelque temps :
acide figurent dans cette composition en plus grande proportion que les sels calcaires correspondants. Si donc on fait bouillir une pareille dissolution saline, voici ce qui doit arriver
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qu'il est réduit d'environ - de son volume, il devient opa5
lin, et l'on distingue des flocons très-légers de magnésie.
30 Lorsque le volume du liquide est réduit au - environ, 3
on reconnaît l'acide carbonique dans le précipité flocon-. neux ; il s'y trouve combiné avec la magnésie seule et à l'état de carbonate sesquibasique : il n'y existe point de carbonate de chaux. 40 Lorsque le liquide est réduit au -1 environ de son 4
volume, et marque de 12 à 13° de l'aréomètre de Baumé, il se forme un dépôt blanc cristallin , adhérent aux parois du ballon. Ce dépôt est du sulfate de chaux, mêlé d'une petite quantité de sous-carbonate de magnésie, de magnésie libre et quelquefois d'un peu d'oxychlorure de magnésium, 50 L'ébullition continuant , la croûte blanche se développe.
6° Pendant toute la durée de l'ébullition, même lorsqu'on la pousse jusqu'à ce que le sel marin se dépose, il y a dégag-ment d'acide carbonique ; et l'on remarque que le
liquide, d'abord limpide, puis opalin, puis laiteux, s'éclaircit lentement, et tend à reprendre sa limpidité primitive.
2. Tous ces faits s'expliquent par les considérations sui-
vantes, tirées de la composition de l'eau de mer, et eu égard aux lois de la stabilité chimique. On sait que cette composition, à peu près uniforme pour le Grand-Océan et la Méditerranée, et probablement aussi pour les autres régions maritimes, au moins en ce qui concerne la nature des sels dissous, consiste qualitativement en Chlorures de sodium, magnésium, potassium, calcium; Sulfates de magnésie, de chaux ; Carbonates de magnésie, de chaux; Bromures, iodures alcalins; Traces de métaux, etc. On sait , en outre, que les sels magnésiens de chaque
i° A la première ébullition, dégagement de l'air et de l'acide carbonique simplement dissous. Puis, dégagement de la partie de cet acide, qui retient le carbonate de chaux en dissolution, et tendance de ce sel à se précipiter. 2° Mais en présence du chlorure de magnésium, qui, par , tend à abandonner de l'acide, le carbonate de chaux passera à l'état de chlorure de calcium , il se formera de la magnésie libre, et il se dégagera de l'acide carbonique.
Cette réaction se vérifie très-nettement à posteriori quand on fait bouillir une dissolution, même très-étendue, de chlorure de magnésium avec de la craie concassée, il se dégage de l'acide carbonique en abondance, et on voit dans le liquide des flocons opalins de magnésie. 3° De son côté, le carbonate neutre de magnésie, quoique plus stable dans l'eau salée que dans l'eau pure, a cependant
une tendance à abandonner de l'acide et à se déposer à l'état de carbonate sesquibasique; et cette décomposition, qui n'a pas lieu dès le commencement de l'ébullition, se fera lorsque, par la concentration, la température d'ébullition se sera élevée suffisamment. Dès lors, le dégagement d'acide carbonique, commencé par la décomposition du carbonate de chaux, continuera en vertu de celle du carbonate de magnésie. 4° Le sous-carbonate de magnésie ainsi formé réagit à son tour sur le chlorure de magnésium, en lui cédant de la magnésie pour former de Poxychlorure , et passant luimême à l'état de carbonate neutre pour se décomposer de nouveau et immédiatement en acide carbonique et en une
moindre quantité de sous-carbonate. Cette réaction se vérifie encore très-nettement : si l'on fait bouillir une dissolution de chlorure de magnésium , à
laquelle on ajoute du sous-carbonate de magnésie, il se forme un dégagement très-abondant d'acide carbonique. On peut concevoir que l'action se passe entre quatre équivalents de chlorure de magnésium et quatre équivalents de