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DE CUIVRE EN NORWEGE. 1 84
GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
Les deux centres principaux sont aujourd'hui celui de la province de Drontheim et celui de rireskuttan. Je ne m'occuperai que du premier. Il peut se diviser,
ainsi que je l'ai déjà dit, en quatre groupes principaux: i° celui de Scelbo ; 2' celui de Lokken ; 5° celui d'Indset ; 40 celui de Roraas. Parmi les différents groupes des mines de cuivre du centre de la Norwége, le groupe de Roraas est de beaucoup le plus important et par suite le plus intéressant à étudier. C'est aussi ce groupe que je vais décrire avec détail, et si l'on ne peut le prendre pour un modèle toujours parfaitement exact pour la nature et l'allure des autres gisements, le mode de traitement qui y est suivi est du moins exactement le même que celui de
Géologie
des environs de Roraas.
l'usine de Meraker, la seule encore en activité en dehors de ce groupe. Si l'on considère les environs de Roraas au point de vue géologique, on y trouve des particularités assez curieuses, non-seulement sous le rapport des phénomènes erratiques et des phénomènes de soulèvement de la Suède, mais encore sous le rapport de la nature du sol. Il n'entre pas dans le plan de ce travail d'étudier
ces phénomènes, qui n'offriraient ici qu'un exemple
isolé dont il serait impossible de rien conclure ; mais je dois donner un aperçu rapide sur la nature du sol au point de vue géologique avant d'entrer dans des descriptions plus circonstanciées sur chacune des mines de ce groupe. Les environs de Roraas sont, comme je l'ai déjà dit, composés de ces terrains qui sont les derniers terrains azoïques et dont on trouve de nombreux exemples tant dans le sud de la Norwége que dans le Finmark ; mais ici encore, si, pour étudier ces terrains, on s'en rappor tait à ceux des environs de Roraas et de Drontheim ,
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ne les connaîtrait que très-imparfaitement. Il faut absolument visiter ceux de la baie d'Allen pour pouvoir les classer dans leur ordre naturel; je ne puis donc ici donner qu'un simple aperçu sur la constitution géologique des environs de Roraas , sans entrer dans aucun détail sur la relation des terrains avec ceux qui les précèdent ou les suivent. Dans les environs de Drontheim les terrains sont en général composés de schistes argileux ; mais quand on descend vers Roraas , on trouve des terrains calcaires, des poudingues, des grauwackes et des schistes tantôt chloriteux ou même un peu talqueux , tantôt micacés. Ces terrains paraissent être plus anciens que ceux des environs de Drontheim , et l'on est d'autant plus porté à le croire qu'on y trouve intercalés des micaschistes. En général les environs de Roraas sont composé.s de
schistes chloriteux diversement contournés, plus ou moins feuilletés et où l'on trouve du mica tantôt brun, tantôt blanc. Dans certains points la chlorite diminue, et le quartz et le mica prédominent, et alors la roche ressemble d'une manière complète au micaschiste. Le quartz s'y trouve du reste en général à deux états différents : d'abord en grosses veines, véritables filons, de quartz translucide, et ensuite en lits minces intercalés entre les couches, et alors soit à gros grains, soit à grains fins. C'est à travers ces terrains que se sont injectées les pyrites de fer et de cuivre qui forment les exploitations. Ils ne tiennent, du reste, que fort peu de minéraux accessoires; sauf les grenats qui s'y trouvent souvent en très-grande quantité, soit en gros soit en petits cristaux, on ne peut guère citer que des veines de talc serpentineux et des veines argileuses qui accompagnent souvent la matière métallifère; mais ces dernières pour-