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PROGRÈS DU RÉSEAU.
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CHEMINS DE EER D'ALLEMAGNE.
la marche déjà si rapide des perfectionnements de la navigation à vapeur. 2. Dans un autre ordre de faits, les ombres, il est vrai, ne manqueraient pas au tableau : l'agiotage prenant par les esprits flottant moment des proportions inouïes ;
entre un engouement aveugle et un découragement
Marche
l'absence de plan, de vues d'ensemble, sans motifs ; dans l'application des ressources publiques ou privées l'oeuvre à l'accomplissement d'une tâche immense ; commencée ici, ajournée là au hasard ou au gré des intérêts, des influences, des caprices ; tantôt des tronçons isolés, et par cela même improductifs ; ailleurs des lignes rivales, condamnées à une concurrence désastreuse: tel est le spectacle qu'a présenté en Angleterre, et à certains égards en France, la période d'enfantement des chemins de fer. L'Allemagne n'a pas non plus évité complètement diffé-
rente de ce progrès dans le nord et dans le sud de
ces écueils. Les premiers linéaments du réseau allemand ont paru se rattacher à un système général, mais il n'a pas tardé, eti se développant, à perdre ce caractère. Si, du reste, les intérêts généraux ont eu tant de peine à prévaloir dans un État compacte et puissamment centralisé comme la France, leur triomphe devait être plus difficile encore dans cette vaste agglomération d'États dont aucun n'est disposé à faire bon marché de son individualité, et qui accepteraient de l'unité, ses avantages, mais non ses sacrifices. La tendance à la constitution de l'unité allemande, tendance si prononcée en apparence il y a quelques années, n'était guère, on le sait, qu'une tactique née de l'antagonisme des deux puissances prépondérantes, et cachant sous son titre un germe de division. Favorisée par la puissance appelée à en recueillir exclusivement le bénéfice, elle était par cela même repoussée par
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l'autre (1) ; et les États secondaires qui gravitent autour des deux principaux se trouvaient nécessairement aussi divisés sur ce terrain. Il serait aussi inexact de refuser à cette cause toute Causes de cette influence sur les différences si tranchées que présentent différence.
les développements du réseau au nord et au sud, que de les lui attribuer exclusivement. Sans doute la configuration du terrain, la situation financière de l'Autriche, les circonstances politiques, ont puissamment contribué à ralentir les progrès des chemins de fer dans le sud ; mais ce n'est pas seulement la lenteur relative de ce progrès qui frappe, c'est aussi sa manière d'être.
5. Dans le nord, sous l'impulsion de la Prusse qui voit dans les chemins de fer un puissant instrument d'unité, c'est-à-dire d'influence ; qui tient d'ailleurs à relier sans retard les portions séparées de son vaste territoire, le réseau s'étend rapidement. Dans les régions moyenne et méridionale, au contraire, tous les chemins suivent d'abord la même direction, nord-sud ; et tandis que ces lignes longitudinales sont exécutées à
grands frais, les lignes transversales, non moins importantes, sont entreprises tardivement et poussées mol-
lement. Il y a quelques jours à peine que l'exécution des tronçons de Bruchsal à Bietigheim , et d'Ulm à Augsbourg, a mis un terme à l'isolement des chemins du duché de Bade, du Wurtemberg, et de la Bavière ; et la ligne de Vienne à Trieste est terminée jusqu'à Laybach , quand celle de Munich à Bruck est à peine commencée sur le territoire autrichien ; de sorte que pendant plusieurs années encore, Paris et Vienne ne communiqueront que par Dresde. Ce n'est nullement la difficulté matérielle des lignes (i) Un tiers seulement de la population de l'empire autrichien appartient It la confédération germanique.