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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
PROGRÈS DU RÉSEAU.
sent, par le fait de sa jonction avec les lignes de Bade et de Ba-
transforme ces déserts ; le souffle plus tempéré de la civilisation européenne ne fait pas de ces prodiges.
vière. Bavière.
La Bavière vient de terminer le chemin du Palatinat, et travaille activement, de concert avec la France, à compléter sur la rive gauche du Rhin, par Weissembourg et Neustadt, la ligne
de Bide à Mayence ;
elle atteint le lac de Constance par des travaux gigantesques (iltli, 1119 ) , mais que justifie la perspective certaine d'une jonction avec le réseau suisse par Brég,entz (Autriche) ; elle se relie avec le Wurtemberg d'Ausbourg et Ulm, marche à l'ouest vers Aschaffenbourg et Francfort, à l'est vers Salzbourg et l'Autriche. Au nord, elle termine le petit embranchement de Neuenmarkt à Beyreuth ; au sud, elle commence celui de Rosenheim à Kufstein (Tyrol); enfin elle doit mettre bientôt la main à l'ceuvre pour joindre Munich à Ratisbonne. Autriche.
L'Autriche continue sa tâche, souvent dans les circonstances les plus critiques, avec une suite qui atteste à la fois la puissance de sa volonté et celle de ses ressources. Construire des chemins de fer dans les contrées industrieuses , où tous les éléments du trafic sont accumulés, où ils n'attendent que ces voies perfectionnées pour se développer, c'est ce qu'on fait tous les jours; mais en doter largement des pays auxquels leurs moeurs et l'état de leur industrie semblaient refuser pour longtemps encore cette expression la plus complète du progrès matériel, devancer ainsi la civilisation, c'est une tâche qui ne manque assurément ni de hardiesse ni de grandeur. L'Autriche l'accomplit dans ses possessions de l'Est avec une remarquable persévérance. Les chemins hongrois n'ont pas à franchir, comme ceux du Nouveau-Monde, des fleuves gigantesques et des déserts immenses ; mais aussi ils n'ont pas pour auxi-
liaires, comme au delà de l'Océan , le génie aventu-
reux et fébrile qui du jour au lendemain vivifie et (e) D'Aschaffenbourg à Hanau, la ligne est construite et sera exploitée par la compagnie de Francfort à Hanau.
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Sans doute l'Autriche voit dans les chemins de fer,
en même temps que des éléments de fusion entre tant de nationalités différentes (1 ) , et quelquefois même antipathiques, un puissant instrument stratégique ; mais
leur action pacificatrice est de tous les instants, et tend, par cela même, à rendre inutile le rôle qu'ils peuvent jouer comme moyen de répression. Voici le bilan des lignes dont la coetruction est commencée ou résolue
En Bohême: Le chemin de Prague à Pilsen sur la Mies, et de là vers lof d'une part, et de l'autre vers Nuremberg (Bavière) ; Celui de Bustiehracl à Rubencz.
Dans l'archiduché d'Autriche, la Styrie et le royaume (l'Illyrie
Une ligne de Linz à Passau (Bavière), destinée, aux termes d'un traité conclu entre les deux États, à se prolonger plus tard d'un côté jusqu'à Ratisbonne, et de l'autre jusqu'à \Tienne ; Une ligne de Bruck à Salzbourg (Bavière) ; Le chemin, poussé très-activement, de Laybach à Trieste; Une ligne de Marbourg ou plutôt de Cilli à Klagenfurt, tra-
versanfles districts carbonifères et industriels de la Styrie et de la Carinthie ;
Dans la Lombardie et le Tyrol : Le chemin de Trieste à Venise; Le prolongement jusqu'à Milan de la ligne, exploitée aujourd'hui, de Venise à Brescia (2) ;
(i) Les lois de l'empire autrichien sont promulguées en neuf
langues.
(2) Le petit chemin de Milan à Tréviglio, exploité depuis plu-
sieurs années, devait former la tête de cette ligne à laquelle Bergame eût été rattachée par un embranchement. Mais, dans ces derniers temps, les intérêts de cette ville, importante en effet, ont trouvé des défenseurs assez influents pour faire remettre le tracé en question, et, à ce qu'il paraît, avec beaucoup de chances de l'attirer jusqu'à elle. Le tronçon de Tréviglio resterait alors isolé.