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586 Ponts suspend us destinés à livrer passage aux locoma tiv es.
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
Mais plusieurs ponts suspendus, nouvellement con, 1' ont été, dans la prévision qu'ils livreront passage aux locomotives. Un des ingénieurs qui marchent le plus résoliiment dans cette voie hardie, M. Ellet,
regarde d'ailleurs comme chimérique la conception d'une poutre posée aux deux bouts, et d'un appareil de suspension, se complétant l'un par l'autre ; on ne peut, d'après lui, songer à fonder la résistance du système sur la combinaison de deux principes incompatibles, et il faut opter entre eux ; mais il pense que tout en laissant les câbles supporter toute la charge, on
peut donner au tablier le degré de rigidité qu'exigent les chemins de fer. Cependant, en admettant qu'on puisse atténuer ainsi à un degré suffisant les déformations dues à la flexibilité des câbles, le tablier reste toujours assujetti à suivre toutes les variations de flèches correspondantes aux changements de température. Il en est de même , il est vrai, dans les ponts sur arcs en métal ; mais la raison d'être des ponts suspendus consiste dans les grandes ouvertures qu'ils admettent, et par suite l'abaissement et le relèvement du tablier acquièrent, au milieu, une amplitude très-
grande. Quoi qu'il en soit, il est question de faire passer un chemin de fer sur deux ponts suspendus de 5oo mètres d'ouverture situés sur le Niagara: l'un près de Lewiston , l'autre près de Queenston. Le même ingénieur, M. Ellet, avait fait le projet d'un autre pont en aval de la cataracte, et qui devait être construit dans la prévision du passage d'un chemin de fer ; mais on commença par établir une passerelle suspendue pour le service des travaux ; et les actionnaires trouvant qu'elle suffisait aux besoins actuels de la circulation, jugèrent à propos d'ajourner la construc-
PONTS SUSPENDUS POUR LES CHEMINS DE FER.
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fion d'un pont définitif jusqu'à l'époque où la question du tracé du chemin de fer serait résolue (i). Ces exemples ont engagé les ingénieurs autrichiens à étudier le projet d'une travée suspendue de 152 mètres sur la Theiss. Voici les points essentiels de ce projet
Pont
sur la Theiss
1° flèche très-faible (inclinaison de la tangente au sommet des piliers 8°) ; O garde-corps formé d'une poutre creuse
en tôle de i'°,58 de haut, superposée à des poutrelles en tôle double T; 5° câbles-amarres sous le tablier. On pense qu'un tablier ainsi constitué posséderait la roideur nécessaire, tout en se prêtant aux variations de flèche des câbles.
La reconstruction du pont du chemin de fer du Nord et celle du pont de la route ordinaire, à Vienne, ont été étudiées collectivement et comprises dans un même projet. Le pont serait double ; il y aurait deux tabliers su-
perposés affectés l'un au chemin de fer, l'autre à la foute, supportés par deux étages de câbles, et entretoisés entre eux. Le fleuve serait d'ailleurs franchi au moyen d'une grande travée de 190 mètres, et de deux demi- travées. On fait valoir en faveur de cette combinaison la grandeur de la masse du pont, qui serait de
beaucoup supérieure à celle d'un train. Mais c'est là une considération peu importante. La masse relativement faible des ponts suspendus est pour quelque chose
dans leurs mouvements, sans doute, mais elle n'est pas la cause principale ; et il ne suffirait pas pour les empêcher de se déformer, de leur donner une grande masse.
(I) M. Stephenson a dû arrêter récemment le projet d'un pont à construire à Montréal (Bas-Canada), sur le Saint-Laurent, qui a 6.4o° mètres de large. Les détails de cet immense projet seront sans doute bientôt connus.
Pont sur le iDeannnue.be ,