Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 255]

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TERRAIN ANTIIRAXIFÉRE DES ALPES.

Les couches qui constituent le sommet du col du Chardonnet courent à peu près parallèlement à la ligne de faîte de la montagne, et ont partout une forte inclinaison vers l'E.-N.-E. Elles sont suivies d'une longue série de grès, de quartz et de schiste argileux micacé

offrant la plupart des variétés que nous avons déjà citées. Ces couches, qui non loin du col sont coupées par un filon de fer spathique, et sur les tranches desquelles on marche constamment en descendant du côté de Querellin , affectent presque constamment la position verticale ; de sorte qu'il est difficile de décider si elles sont supérieures ou inférieures à celles qui composent le sommet de la montagne. Ce n'est qu'en s'approchant d'un grand rocher calcaire dont nous allons maintenant parler, qu'on leur voit prendre une inclinaison sensible vers 1'O.-S. -O., et par conséquent de sens contraire à celle que l'on avait observée jusqu' alors.

Le rocher qui limite à l'est le système arénacé du Chardonnet, vu du sommet du col, se présente comme une immense muraille qui barre transversalement le vallon par lequel on descend pour aller à Querellin. Il

n'offre, pour l'écoulement de l'eau et le passage du chemin, qu'une fente étroite et profonde dont les parois sont à pic. Lorsqu'on est arrivé à l'entrée de ce défilé, et avant de l'avoir traversé, on observe à droite et à gauche des bancs très-épais de quartz compacte qui sont surmontés de grès et de schistes arénacés fortement inclinés vers la ligne de faîte du Chardonnet, et faisant suite, sans solution de continuité, aux roches de cette montagne. On reconnaît avec évidence que ces bancs de quartz et de grès sont supérieurs à la masse calcaire, et qu'ils s'appuient contre elle des deux côtés du défilé en remontant presque jusqu'à son sommet.

TERRAIN ANTERAXIFÈRE DES ALPES.

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Cette superposition peut se suivre sur une grande longueur, et partout elle est très-claire. Lorsqu'on a franchi le passage afin d'observer sur son revers oriental le rocher calcaire dont nous venons de parler, on y aperçoit des marques distinctes de stratification, surtout dans sa partie inférieure, qui est divisée en strates fortement relevés vers le N.-E. et coupés à pic. Cette

assise, que nous nommerons calcaire de Querellin , offre le même aspect et les mêmes caractères minéralogiques que celle de Terre-Noire. Elle repose immédiatement comme celle-ci sur des bancs de quartz compacte, semblables à ceux qui ont déjà été mentionnés près des chalets de l'Alp. Au-dessous de ces bancs de quartz viennent des grès et des schistes argileux formant la partie supérieure d'un groupe de roches aré-

nacées très-épais, qui s'étend de là jusqu'à Névache. La direction générale de l'assise calcaire est du N.-0. au S.-E., avec une forte inclinaison du côté de la montagne du Chardonnet. Vers le N.-0., on la voit se prolonger jusqu'aux sources du torrent de la Clarée , qui coule au fond de la vallée. Au S.-E., elle va constituer le col de Buffer, entre le Monestier et Névache, et continue encore beaucoup au delà. Il résulte de ce qui précède que le système anthraxi- d ledaîcnate de fère du Chardonnet, formant le quatrième étage, aP- et erl:rrreetire.

puie à l'ouest sur le calcaire de l'erre-Noire, et à l'est sur celui de Querellin ; que ces deux calcaires offrent les mêmes caractères extérieurs, et qu'ils reposent l'un et l'autre sur des bancs de quartz compacte situés à la partie supérieure de roches arénacées. D'après ces faits, il est naturel de les considérer comme des équivalents géologiques. Mais il est possible d'aller encore plus loin par l'observation, et de constater leur identité d'une manière rigoureuse en s'assurant que l'un n'est que le