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TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
TERRAIN ANTHRAXIFÈRE DES ALPES.
les fossiles:caractéristiques du lias et à son sommet ceux
queux sur les schistes argilo-calcaires et leurs enchevêtrements réciproques sont des faits qui ont été constatés par un grand nombre d'observateurs dans toute l'étendue de la chaîne des Alpes, en Suisse, en Savoie et en France. Pour les expliquer, on a eu recours à diverses hypothèses. Les uns ont supposé des renversements de couches ou une pénétration mutuelle mécanique et violente des deux
de l'étage oxfordien. Nous reviendrons bientôt sur ce dernier terrain qui nous paraît distinct du système anthraxifère. aLveecursire,,,lartoiuses
talqueuses.
Si l'on jette un coup cl' il sur une carte géologique (1) , on est frappé des déchirements et des sinuosités qu'offre
la ligne de contact du terrain talqueux et des schistes argilo-calcaires. Ce qui est très-remarquable, c'est que ces enchevêtrements irréguliers ne sont pas seulement superficiels ; ils ont lieu en quelque sorte dans les trois dimensions. Sur un grand nombre de points, les schistes
argilo-calcaires recouvrent le terrain de gneiss et de protogine. Ailleurs, c'est, au contraire, ce dernier terrain qui repose sur les schistes, et cette superposition si extraordinaire n'est pas une simple apparence : elle peut être constatée d'une manière rigoureuse. Dans d'autres localités, on voit des masses plus ou moins considérables du schiste ardoisier s'insérer dans le sein même des couches de gneiss et donner lieu à une espèce d'alternance. En outre, il arrive presque toujours qu'à son contact avec le terrain talqueux le schiste argilocalcaire perd ses caractères habituels et se change en une roche d'apparence calcaire, tantôt massive et compacte, d'autres fois grenue et cristalline, contenant une grande quantité de silice et de magnésie. De son côté,
le gneiss offre également des marques d'altération. Quelquefois il y a un passage insensible entre ces deux espèces de roches : le schiste calcaire devient onctueux
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terrains. D'autres ont pensé qu'il y avait eu épanchement des roches talqueuses sur les schistes. Dans notre opinion, basée sur un grand nombre de faits, les enchevêtrements des schistes calcaires et des roches cristal1Mes seraient dus à une altération irrégulière métamorphique; car nous pensons que le terrain de protogine a
été formé en grande partie aux dépens des couches argilo-calcaires profondément modifiées dans leur nature minéralogique par des émanations souterraines. L'existence de roches cristallines stratifiées non-seulement à la base du système anthraxifère, mais encore à un niveau géologique élevé dans ce système, donne, suivant nous, de la probabilité à cette hypothèse. Nous rapportons, au reste, ces idées théoriques sans y attacher de l'importance ; car il faudra encore beaucoup de recherches pour arriver à éclaircir ces questions difficiles.
Malgré leur grand développement, les schistes argilocalcaires du terrain anthraxifère inférieur sont pauvres
et brillant, se charge de quartz, de mica et de talc et
en coquilles fossiles. On y rencontre quelquefois des bélemnites et des ammonites, et beaucoup plus rarement des térébratules , des peignes et d'autres genres de
devient un véritable talcschiste auquel succèdent ensuite du gneiss et d'autres roches feldspathiques.
mollusques. Les bélemnites sont les coquilles les plus répandues.
La superposition de certaines parties du terrain tal-
Nous en avons déjà cité aux environs de la Grave. On en trouve également près du village de Petit-Coeur Tarentaise, sur le territoire du Mont-de-Lans (Isère) ;
(i.) Voir la carte géologique jointe à ce mémoire.
Coquilles fossiles.