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TERRAIN ANTIIRAXIFÈRE DES ALPES. J20
TERRAIN ANTHRANIFÈRE DES ALPES.
au Bourg-d'Oisans, en allant à la Gardette ; aux environs du village de Villard-Reculas, à Allevard , à Vizille et dans un grand nombre d'autres lieux. On en distingue au moins deux espèces. La plus commune est très-allongée, cylindroïde sur presque toute sa longueur, et très-souvent coupée transversalement par de petits filons de calcaire spathique de i ou 2 millimètres de largeur ; elle paraît devoir être rapportée aux Belem, yrites elongatus (Miller). La seconde espèce ayant un rostre beaucoup plus court et plus conique est le Relent?viles paxillosus (Voltz) [B. Bruguierianus (d'Orb.)]. Les ammonites ne sont pas aussi abondantes que les bélemnites. Cependant nous en possédons plusieurs qui viennent d'Allevard et de Venosc en Oisans. Les envi-
rons du col de la Madeleine en Tarentaise paraissent en renfermer aussi un assez grand nombre. Toutes sont identiques avec des espèces liassiques ou en sont trèsvoisines. On trouve surtout beaucoup d'ammonites asso-
ciés à d'autres fossiles sur le versant nord d'une sommité très-élevée dite Tête de Racket (i) , située entre la vallée du Vénéon et celle de la Romanche, un peu au-
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tion. Cependant, M. Alcide d'Orbigny a pu y reconnaître parmi les bélemnites les deux espèces déjà citées
et parmi les ammonites les suivantes : A. rotifonnis (Sow.) , A. Backlandi (Sow.) , A. hrydion (Ziet.) , A. stel-
laris (Sow.) , A. Scipionianus (d'Orb.). Les quatre pre-
mières espèces sont, comme on le sait, propres à la partie inférieure du lias. La cinquième décrite et figurée pour la première fois dans la paléontologie française, a été également trouvée dans le lias à Avallon. Les mêmes couches du mont Rachet renferment des peignes et des térébratules qui n'ont pu être déterminés spécifiquement. Les schistes argilo-calcaires dont nous venons d'esquisser les caractères géologiques et paléontologiques
sont quelquefois associés à des grès avec anthracite qui sont surtout remarquables en ce qu'on y trouve des restes de végétaux appartenant tous à la flore carbonifère. Ces dépôts arénacés présentent eux-mêmes quant à leur composition minéralogique, une identité frappante avec ceux qui constituent les vrais terrains houillers. On y observe des schistes argileux bien caractérisés alternant avec des grès micacés schisteux
dessus du lieu appelé le Grand-Plan, commune du Mont-de-Lans. Les schistes argilo-calcaires de cette
à grains de quartz très-fins, des grès quartzeux à
montagne sont le prolongement direct de ceux qui sont coupés par la Romanche près des Dauphins, et ces derniers ne sont qu'une continuation évidente du groupe
à ciment argileux empâtant, avec beaucoup de quartz, du mica, du talc, des grains feldspathiques et amphiboleux. Les roches de cette espèce passent quelquefois à un poudingue remarquable par d'énormes noyaux, souvent anguleux, de quartz, (reluite , de gneiss, de
argilo-calcaire le plus bas des environs de la Grave. Il n'est pas douteux par conséquent que la montagne de Rachel n'appartienne bien au terrain anthraxifère inférieur. Les fossiles qu'on y rencontre à plus de deux
mille mètres au-dessus du niveau de la mer sont en général fracturés et dans un mauvais état de conserva(I) Carte de Boureet, n°
grains moyens, souvent très - durs, des grauwackes
protogine et d'autres débris des terrains cristallisés, cimentés par du schiste argileux ou argilo-talqueux. L'anthracite et les empreintes végétales accompagnent principalement les schistes argileux et les grès quartzeux micacés. La puissance de ces roches arénacées est ordi-
Grés
anthraciteux.