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TERRAIN ANTIIRAXIFÈRE DES ALPES.
nairement médiocre et ne dépasse pas moyennement 100 à i5o mètres. Les circonstances de leur gisement sont assez variables. A Petit-Coeur en Tarentaise, les grès anthraciteux alternent avec les schistes argilocalcaires à béleinnites , et leur sont tellement unis qu'il est impossible de les séparer géologiquement. Ailleurs, et c'est le cas le plus fréquent, les grès à anthracite se trouvent précisément à la jonction des roches talqueuses et des roches argilo-calcaires de manière à reposer sur les premières et à s'enfoncer sous les secondes, en offrant ordinairement avec les unes et les autres une liaison intime. Enfin, dans quelques cas, les grès paraissent plus
particulièrement liés aux roches talqueuses ; ils sont intercalés dans leur sein et paraissent leur être, réellement subordonnés. En s'appuyant sur l'infériorité presque constante des grès anthraciteux par rapport aux schistes argilo-calcaires , et surtout sur l'opposition de leurs caractères paléontologiques, un grand nombre de géologues ont considéré et considèrent encore ces deux groupes de roches comme appartenant à des périodes géologiques distinctes (1). Mais nous ferons observer que les raisons paléontologiques invoquées à l'appui de cette distinction ne sont pas admissibles ; car, même en faisant abstraction de Petit-Coeur, où les schistes à empreintes végétales ne peuvent être séparés de ceux qui renferment des bélemnites , on ne doit pas oublier que depuis les environs du Villard-d'Arène jusqu'au col du Bonhomme, c'est-à-dire sur une longueur de près de cent kilomètres, les schistes argilo-calcaires s'enfoncent sous des dépôts en partie arénacés qui con(,) Pendant longtemps, nous avons eu nous-même cette opinion qu'une étude plus approfondie des Alpes nous a fait aban-
donner
TERRAIN A NTERAXIFÈRE DES ALPES.
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stituent le terrain anthraxifère supérieur et où l'on trouve
en abondance des restes de végétaux les plus caractéristiques des terrains houillers. De ce fait, reconnu vrai par tous les géologues qui ont étudié cette partie des Alpes, il résulte bien évidemment que puisque la formation argilo-calcaire à fossiles liassiques a précédé des assises arénacées à empreintes végétales houillères, ne peut la séparer d'autres grès, qui en paraissent contemporains, uniquement parce que ceux-ci renferment
aussi des restes de plantes de l'époque carbonifère. L'argument paléontologique étant écarté, il reste des discordances de stratification qui paraissent exister sur plusieurs points. En soumettant ces discordances à une vérification rigoureuse, nous les avons trouvées plutôt
apparentes que réelles, ou au moins tellement incertaines que l'on ne pouvait rien en conclure. Quant aux intercalations bien positives des grès à anthracite dans le sein des roches talqueuses , on peut, suivant nous, les expliquer de la même manière que certaines intercalations toutes pareilles de la formation argilo-calcaire,
c'est-à-dire par une altération métamorphique irrégulière du terrain anthraxifère inférieur. Nous rapporterons en conséquence à ce dernier terrain, et nous considérerons comme étant tous à peu près de la même époque les divers dépôts de grès anthraciteux dont nous allons maintenant donner une description succincte.
Nous avons dit plus haut que les schistes argilocalcaires qui constituent le col de la Madeleine étaient coupés transversalement par l'Isère entre Moutiers et
Petit-Cur. Tout près de ce dernier village et dans le voisinage du terrain talqueux , on observe des grès anthraciteux à empreintes végétales remarquables par leur association intime avec des schistes à bélemnites. Cette association a été signalée pour la première fois
Grès de Petit-Cur.