Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
51
EXPOSITION DE NEW-YORK.
RAPPORT SUR LA PARTIE GÉOLOGIQUE.
!nation carbonifère. On connaît plus loin encore, au Sud et à l'Ouest, d'autres petits bassins isolés ou en relation avec le bassin principal ; on a retrouvé d'ailleurs la grande couche inférieure du calcaire carboni-
qu'ainsi, en fait, dans leur condition primitive, et
50
fère dans le Nouveau-Mexique, et plus au nord, en certains points, le long des montagnes Rocheuses : on peut donc en inférer qu'on retrouvera les couches de houille, sinon sur toute l'étendue , au moins par intervalles et dans des bassins isolés de cette vaste surface. En outre, il existe dans le Michigan un petit district
jusqu'ici improductif, et qui ne semble pas tirer aujourd'hui profit de sa position dans une plaine basse.
Sa position géographique lui donne cependant de grands avantages ; il est situé au-dessus du niveau des eaux navigables du lac Huron, et est plus accessible au mouvement commercial des grands lacs qu'aucun autre bassin houiller.
On n'a encore aujourd'hui que trop peu de renseignements précis pour être à même de juger de l'importance que lui prépare l'avenir. On trouve aussi dans le Rhode Island et le Massachusetts, sur une petite étendue, des couches de houille qui n'ont presque subi aucune altération (l). En étudiant la position relative de ces couches et de celles de la Nouvelle-Écosse, en connexion avec l'âge et les caractères de la contrée où elles apparaissent, on est conduit à penser que ces portions détachées ont pu autrefois être en liaison avec le district des Alleghanys ; que celui-ci même ne faisait qu'un avec celui de l'ouest, et (i) Les couches de houille un peu altérée auxquelles il est fait ici allusion sont celles que l'on exploite aujourd'hui; mais
je suis convaincu qu'il existe sur une beaucoup plus grande étendue dans la Nouvelle-Angleterre des couches qui ont été plus ou moins métamorphisées.
avant qu'aucune action perturbatrice ne masquât leur
unité, toutes ces formations carbonifères pouvaient avoir recouvert toute la partie des États-Unis qui est située à l'est des montagnes Rocheuses.
En résumé, outre l'immense et inépuisable région qui s'étend à l'est de ces montagnes, des échantillons de houille ont été rencontrés par le capitaine Strausburg au delà du fort Laramie : on en a trouvé à Bellingham Bay, à Puget's Sound, dans le district de Washington; mais on sait peu de chose de son âge et des roches qui lui sont associées. Ces derniers échantillons ressemblent tellement aux charbons bitumineux des couches de houille ordinaires, qu'on ne saurait établir entre eux aucune différence, et que nous sommes ainsi fondés à espérer qu'on trouvera sur les côtes occidentales des États-Unis cette source importante de progrès et de richesse nationale. produits exploitables.
La rapide disparition des forêts dans le nord et le centre des États, ainsi que le développement constant et de plus en plus marqué des opérations industrielles, ont rendu nécessaire l'emploi général du combustible minéral. Bien qu'il y ait comparativement un petit nombre d'années que le charbon soit devenu d'un usage commun, la quantité absorbée par une constante consommation est aujourd'hui si énorme, que Houille.
l'extraction et le transport à bon marché de ce combustible aux villes et aux cités devient une matière de la plus grande importance. Les premiers essais industriels aux États-Unis eurent lieu dans la Nouvelle-Angleterre, où l'abondance des eaux compensait le manque de combustible minéral.