Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 85]

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DE L'INFLUENCE DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE

obtenus, puisque les minerais ne donnaient pas de

_

soufre et que le coke employé à leur fusion était également sulfureux.

a donné l'analyse (ESSC1 i

Les essais faits comparativement sur un grand

Peroxyde de fer

0,3/18

Eau. Acide phosphorique Argile.

.026

nombre de barres ont constamment donné des résultats qui peuvent être représentés par les fig. 1 et 2, Pl. IL Le fer fort mou, rouverin, a parfaitement résisté à froid ; les deux extrémités de la barre sont arrivées à oo5 de distance sans que la moindre gerçure se soit

par roi

éche , L, II, p.

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231).

Voici le résultat obtenu par ce savant chimiste

Carbonate de chaux

0,002 0,344 0,180 1.000

Ce minerai contient donc 0,002 d'acide phospho-

déclarée sur la partie coudée, tandis que le fer fort clur a cassé lorsque les deux extrémités de la barre

rique; vu cette énorme quantité de phosphore, pour ne pas obtenir des fers trop cassants à froid, je l'employai en faibles proportions. L'expérience me conduisit à la

n'étaient encore qu'à o'n,i4 de distance (les deux mor-

proportion d'un cinquième clans le poids total de la

ceaux de fer dans ces essais avaient la même longueur).

A chaud, au contraire, le fer fort mou plié au rouge cerise aux deux points A et B a cassé sans présenter la moindre ténacité, et le fert fort dur a parfaitement ré-

charge en minerais. J'avais alors un lit de fusion rendant en fonte 24o ki-

logrammes et j'introduisais 0k,to6 de phosphore, ce

sisté à l'épreuve aux deux points A'B' chauffés à la

qui me donnait une fonte contenant o,00045 de ce métalloïde. J'obtins avec ce produit des fers de qualité bien su-

même température.

périeure à ceux obtenus précédemment. Sans avoir

Le fer fort dur, quoique moins bon à froid que lé fer fort mou, considéré d'une manière générale, était préféré au fer rouverin, son emploi à chaud étant plus fa-

perdu de leur ténacité à froid , ils n'étaient plus sensiblement rouverins. Je citerai ici un exemple qui correspond exactement à l'essai Un fer mi-plat de om,o55 sur o",015 fabriqué sans mélange de minerai phosphoreux, essayé à chaud, a cassé sur toutes les courbures, et le même échantillon fabriqué avec de la fonte contenant o,00045 de phosphore a parfaitement résisté (fig. 3 et 4). Par ce résultat, on voit l'explication de ce fait assez remarquable reconnu en métallurgie pratique : les fers et les fontes sont d'autant meilleurs que les qualités et espèces de minerais mélangés dans le lit de fusion sont

cile. Ces fers, comme je l'ai déjà dit, se trouvaient cependant produits dans les mêmes circonstances, Emploi de minerais phosphoreux.

SUR LES PROPRIÉTÉS DU FER.

part le mélange de minerais phosphoreux pour les fers fort durs. Persuadé alors que le phosphore jouait ici un rôle important , je fis des essais en grand au haut-fourneau

en introduisant du phosphore dans la fonte. Je pris pour véhicule de ce corps le minerai de Villebois minerai oolithique très-phosphoreux, dont M Berthier