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SUR LES PROPRIÉTÉS DU FER.
DE L'INFLUENCE DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE
plus nombreuses. Ces améliorations de qualité sont simplement dues à l'influence de corps étrangers (manganèse, phosphore...) apportés par les minerais divers.
Je ne pouvais méconnaître dans ce dernier résultat d'essai l'influence du phosphore, qui était le seul agent introduit dans le nouveau roulement. Les éléments du laitier n'avaient pas varié ; la fonte avait constamment été produite dans les mêmes circonstances, le puddlage et le réchauffage faits de la même manière et avec le même combustible.
Mais comment agit le phosphore pour annihiler en partie cette action du soufre? Telle est la question dont
j'ai tâché de donner dans ce mémoire la solution déduite des essais et des observations que j'ai faits ces deux dernières années ; persuadé que cette question
serait d'un grand intérêt pour la science en jetant quelque lumière sur les composés triples de carbone, de fer et de phos.phore, et de la plus grande utilité pour la pratique. Pour arriver à connaître cette action du phosphore teErisnseniesr,,,Iciloéndu phosphore. sur le soufre dans les fontes, je fis les deux essais synthétiques suivants. Je refondis dans des creusets nus au feu de forge 10 3 grammes 1/2 d'une belle fonte grise très-graphiteuse avec 0,14 de pyrite (bisulfure de fer); 2° 5 grammes 1/2 de la même fonte avec 0,14 de pyrite , 0,14 os calcinés et 0,09 d'argile blanche (réfractaire). Dans les deux essais j'introduisais dans la fonte une quantité fixe de soufre ; mais dans le dernier, j'intro-
duisais de plus une certaine quantité de phosphore ; car l'affinité prédisposante de la silice pour les bases à une haute température devait nécessairement amener
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la décomposition du phosphate de chaux des os calcinés
et l'acide phosphorique réduit par le carbone de la fonte devait se combiner au fer pour former un phosphure de fer. Les essais réussirent parfaitement. La fusion fut complète et la température poussée jusqu'au ramollissement du creuset. Les deux culots cassés étaient, comme je l'ai déjà trouvé dans un mémoire précédent Sur l'influence du soufre sur la nature des fontes, entièrement blancs. Celui des deux culots qui ne contenait que du soufre fléchissait assez bien sous le marteau, quoique la fonte
fiit de très-mauvaise nature ; ce n'était qu'un amas de cristallisations filamenteuses de protosulfure de fer.
Cette fonte avait un aspect terne ; il était fort difficile de la pulvériser dans un mortier ; elle s'aplatissait de manière à donner de petites paillettes. Certaines portions surtout étaient très-ductiles. Ces parties n'étaient sans doute que du fer libre resté à l'état de mélange dans le protosulfure ; car on sait, d'après les recherches de M. Fournet Sur les sulfures métalliques, contrairement aux assertions de Karsten (Manuel de métallurgie, p. 122), que le protosulfure de fer peut être en partie décomposé en présence du charbon à une haute température. Ce savant géologue en chauffant à 1500 pyrogènes dans un creuset brasqué , des pyrites, a obtenu un culot de protosulfure de fer qui ne présentait presque pas de propriété magnétique. Ce même culot, chauffé une deuxième fois très-fortement dans les mêmes circonstances, a fait un nouveau déchet et est devenu après cette deuxième fusion forte-
ment magnétique, d'où il faut conclure à une perte de