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DE L'INFLUENCE DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE
soufre et à une production de fer libre dans le protosulfure restant. Le culot qui contenait du soufre et du phosphore était, contrairement au premier, très-cassant ; il s'est facilement broyé, pulvérisé, et n'a pas le moins du monde fléchi sous le marteau. On peut déjà tirer de ce fait une conclusion très-répandue dans la pratique : que le phosphore nuit énormément à la ténacité des fontes.
A la loupe, on distinguait dans ce deuxième culot des portions à cristallisations sulfureuses placées à angle droit et des portions cristallines à facettes trèsbrillantes. Analyse des deux culots.
Les culots de ces deux essais ont été pulvérisés le mieux possible et i,77 de chacun d'eux ont été traités par l'eau régale. Il faut incliner très-fortement le ballon, car l'attaque est si vive qu'il y aurait certainement projection de la matière hors du flacon. Après une longue ébullition, en versant un peu de nouvel acide, j'arrivai à une dissolution complète, à part quelques grumeaux de soufre qui surnageaient dans la liqueur. Ces grumeaux, après filtration du liquide, furent recueillis au
moyen d'une pince en acier et brûlés dans un creuset de platine parfaitement taré. La séparation de ces grumeaux de soufre du graphite en suspension dans la liqueur est très-facile à faire, et les résultats, en opérant comme je viens de le dire, sont très-exacts ; car le graphite adhère fortement au filtre au point qu'il est difficile de l'en séparer, et les grumeaux de soufre restent seuls sans graphite adhérent. Voici le résultat de ces deux analyses. L'essai fait avec des pyrites seulement a donné
SUR LES PROPRIÉTÉS DU FER. Sur
55,77. 1.
Soufre non attaqué par les acides.. . Sulfate barytique, 0,33. Soufre
.
1
61
0,0150 0 0455
0,0505 Soit 1,714 p. 100
L'essai fait avec des pyrites et os calcinés a donné Sur 1,.77. { Soufre non attaqué par les acides..
gr. .
.
Sulfate barytique, 0,23. Soufre
0,020 0,032
0,052 Soit 1,486 p. 100
Perte de soufre
0,228 p. 100
Une autre fonte grise essayée de la même manière, c'est-à-dire fondue d'abord avec des pyrites, ensuite avec des pyrites et des os calcinés, m'a donné à r analyse sur 2 grammes les résultats suivants Essai fait avec des pyrites seulement. Soufre. . . Essai fait avec des pyrites et os calcinés. Soufre. Perte de soufre
.
0,0248 0,0221
0,0027 SOit 0,135 p. 100
Je trouve donc, en comparant ces résultats d'analyse , une perte de soufre d'un côté égale à 0,228 p. ioo
du poids de la fonte et de l'autre à p,o 55 p. 100, en la refondant avec de pyrites en présence du phosphore puisque les deux essais de chaque fonte ont été faits en quantité égale de pyrite et que la déperdition de soufre est plus grande dans le cas oit on ajoute des os calcinés (1).
Je pensai alors que cette perte de soufre provenait de la combinaison d'une portion de ce dernier avec le phosphore introduit après la fusion , ces deux corps, vu leur grande affinité, se combinant en toutes proportions pour former des composés très-volatils. (s)
dosé.
lie soufre de la fonte première avant la fusion n'a pas été 11
importait peu de connaître cette quantité qui était
égale de part et d'autres dans les deux essais de chaque fonte. Il suffisait de savoir s'il y avait perte plus grande par addition de phosphore. TOME VI, 185/1. t!