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-RAPPORT SUR LES MINES
dans les mines de Coslou, où les couches les plus dis-
tantes du rivage fournissent de très-bon charbon tandis que celui de la première mine, à i.000 mètres environ de la plage, est fort ordinaire et surtout excessivement friable, en sorte qu'on extrait une très-forte portion, certainement plus de 50 p. ioo de menu impropre à l'alimentation de la navigation à vapeur. Cette opinion de MM. Barkley a été confirmée par nos observations : le charbon de la couche de Zougouldak à l'E. de Coslou , est beaucoup plus solide ; il nous a paru gras et bitumineux , et comparable au meilleur charbon de- Saint-Étienne. Celui de Ballik , à 6 kilomètres de ce dernier point, est d'une qualité au moins aussi bonne ; celui des nouvelles mines d'Armoudjick, quoique situé à l'O. du bassin, mais à environ 4 ou 5 kilomètres de la mer, nous a paru au moins aussi bon que le meilleur des mines de Coslou. Nous pouvons donc affirmer sans crainte d'être accusés d'exagération , que non-seulement les ressources que présente le bassin houiller d'Héraclée pour la production du combustible minéral sont considérables, mais encore que la majeure partie du combustible qu'il peut produire est d'excellente qualité. Nous aurions désiré pouvoir donner ici l'analyse des échantillons de houille que nous avons recueillis sur les mines que nous avons visitées , mais les moyens matériels nous manquant pour en faire l'analyse, nous
nous contenterons de consigner ici les résultats de celles qui ont ét faites à Paris avant notre départ, par M. l'ingénieur Rivot, chef du bureau des essais à l'École impériale des mines (1).
i85 Ces échantillons ont été rapportés à une époque déjà reculée par M. de Chancourtois , ingénieur des mines, alors élève en mission. DE HOUILLE D'HÉRACLÉE.
.a
DÉSIGNATION
M ATIÈRES
des échantillons.
volatiles.
GENDRES.
0,400 0,376 0,270
0,060 0,104 0,114
0,540 0,520 0,610
1,000
0,078 0,043 0,414
0,612 0,593 0,580
1,000 1,000 1,000
CARBONE
fixe.
TOTAL.
M
..1,
3 4
5 6 7
Mines d'Ainasrah.
Mine de Djatial-Agliazy. . . . lichantilloriS pris à HéraClée. çi Mine de Djaouch-Aghazy. . . I
Mine de Aladja-Aghazy. .. .
.
0,310 0,354 0,306
t 000
,°74 "'" 1:000
M. Rivot accompagne ces résultats des réflexions suivantes : A l'époque où la plupart de ces échantillons ont été recueillis, en 1844, les travaux des mines n'avaient
encore été poussés qu'à une faible profondeur, et par suite les échantillons doivent être considérés comme provenant d'affleurements. Cette position doit influer d'une manière notable sur leurs propriétés, par exemple sur celle de donner du coke. Plusieurs de ces échantillons
ne donnent pas de coke, d'autres ne font que s'agglomérer; il est cependant possible et même probable que la houille exploitée à une profondeur plus grande soit 'propre à la fabrication du coke. L'échantillon n° 5 seul
- donne à la calcination un coke assez boursouflé. Les
os 4, 5, 6 s'agglomèrent assez fortement sans chan-
ger de volume, et les n" s , 2 et 7, restent pulvérulents. Tous les échantillons sont d'un beau noir, trèsfriables, ce qui provient évidemment de leur position d'affleurements. Ils prennent feu facilement et brûlent donnent tous un coke assez dur et des acides en petite quantité.
(,) Les échantillons pris à des profondeurs plus considérables ont. été analysés depuis notre retour en France. Ils
Armoudjik... Zeugouldak.. . Aladja-Aghry..
.
.
Matières volatiles. 0,31 0,34 0,45,
Cendres. 0,05 0,05 0,04
Carbone fixe.
0,64 0,61 0,51
1,00 1,00 1,00