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RAPPORT SUR LES MINES
DE MOUILLE D'HERAcLÉE.
gueur, et sur une largeur de 200 mètres environ. Au . reste ce caractère de l'allure des couches est encore particulier aux terrains houillers, et il ne doit pas plus inspirer de craintes sur l'abondance des ressources du bassin que le contournement des couches que nous
porter au calcaire inférieur, et par conséquent le
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avons cité plus haut. Il est facile de se former une idée de cette abondance, si à l'épaisseur des couches citées ci-dessus, on ajoute
celle de 1 mètre et fu',25 dont nous n'avons pas tenu compte et si l'on réfléchit que ces immenses richesses ont été jusqu'à présent à peine attaquées au voisinage des affleurements. Sans chercher à faire ici un calcul du
nombre de tonnes qui peuvent exister dans le bassin d'Héraclée, calcul qui ne serait pas basé sur des données assez positives pour que nous osions nous permettre de le présenter, nous nous contenterons de rappeler que le bassin de Saint-Étienne ( Loire ) contient 15 à 18 couches présentant ensemble une épaisseur de 55 mètres de charbon, que le point le plus riche du bassin de la Grand-Combe présente 25 mètres de charbon ; que dans le bassin d'Aubin (Aveyron), on ne compte que sur une épaisseur de 15 à 20 mètres ; et que d'après nos observations on peut compter dans le point le plus riche du bassin d'Héraclée , sur une épaisseur totale certainement supérieure à 20 mètres. Un rapport de M. le capitaine du génie Rittier mentionne un affleurement, de fo mètres' de puissance., mais nous sommes portés à croire qu'il a fait erreur. Nous n'avons pu voir ce magnifique affleurement, ni obtenir un renseignement sur sa situation. Nous n'avons pas exploré le terrain compris entre le bassin houiller et le petit lambeau d'Amasrah, et dans lequel il n'existe aucune mine. D'après les renseignements que nous
a donnés M, Barkley, nous avons cru pouvoir le rap-
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classer comme stérile en charbon ; mais cette opinion aurait besoin d'être appuyée sur des observations précises. Si ce terrain était reconnu comme appartenant aux états géologiques supérieurs ou terrain houiller, il serait très-probable qu'il existât une liaison souterraine entre les mines d'Héraclé,e et celles d'Amasrah. La qualité du charbon fourni par les exploitations est en général assez bonne ( il faut en excepter celle d'Amasrah). D'après un rapport du commander Spratt commandant le vapeur anglais Spitfire, le charbon des mines de Coslou Peut être comparé à celui de Newcastle, mais. il laisserait à désirer pour les navigations de longue durée ; ce que nous croyons pouvoir attribuer à ce qu'il est assez léger, et brûle avec une longue flamme, d'où il résulte qu'une grande partie du carbone entraîné
par la fumée, échappe à la combustion, et encrasse très-rapidement les chaudières et les cheminées. D'après les renseignements qui nous ont été fournis personnellement par quelques officiers commandant des vapeurs de la marine française qui ont eu l'occasion d'employer le charbon de Coslou , et notamment
par M. le capitaine de frégate d'Heureux, commandant la Mouette, qui en a fait prendre une certaine quantité sous nos yeux à Héraclée, ce charbon se comporte bien Sur la grille, et il est d'un bon emploi ; au reste nous- devons dire que -les mines de Coslou qui
sont les plus développées et les mieux exploitées de tout le bassin, sont loin d'avoir été, ouvertes sur les meilleures couches. L'opinion de MM. Barkley, ingénieurs anglais qui dirigent ces mines, est que la qualité du charbon s'améliore à mesure qu'on s'avance vers la partie orientale du bassin , et à mesure qu'on s'éloigne de la mer. Cette différence se reconnaît déjà
Qualité
de la houille.