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Abattage
de la houille.
RAPPORT SUR LES MINES
qu'elles renferment, entourent presque de toutes parts les portions de couches laissées au delà des dérangements et les enferment dans un réseau de vieux travaux éboulés, qu'il sera plus tard très-difficile, sinon impossible, de traverser pour arriver à ces portions intactes dont elles rendront ainsi l'exploitation dans l'avenir difficile et coûteuse. Quoique ces mines ne soient pas bien anciennes , leur nombre est déjà très-multiplié dans la vallée de Coslou même, où les principales exploitations dirigées par M. Barkley sont établies dans les bas-fonds, les parties supérieures des versants des collines qui l'entourent, sont couvertes de petites exploitations de ce genre, et, si un pareil système d'exploitation était continué encore longtemps, il y aurait à craindre de voir perdre et gaspiller d'une manière fâcheuse et peut-être irréparable pour l'avenir les grandes et précieuses richesses minérales que renferme le bassin houiller. Dans la plupart des mines, le charbon est abattu au pic ; nulle part nous n'avons vu employer de coins. Dans quelques mines où le charbon est très-solide, on fait usage de la poudre ; ce sont aussi celles où. l'on produit les plus gros blocs. Il n'y a d'ailleurs dans la
manière d'abattre le charbon rien de régulier et de conforme aux principes ordinaires qui doivent guider le mineur. Les piqueurs paraissent ignorer complétement le parti qu'on peut tirer d'un nerf ou d'une veine d'argile tendre qui traverse une entiche, et ils frappent
indistinctement à droite, à gauche ou au milieu du front de taille ; de là une cause qui tend à augmenter d'une manière considérable la proportion de menu que produisent les mines d'Héraclée , quantité déjà bien forte par elle-même, car le charbon naturellement friable dans quelques-unes des mines, notamment dans une
DE HOUILLE 'D'HÉRACLÉE.
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partie de celles de Coslou, est brisé et non abattu par les ouvriers. Nous avons vu dans la belle couche de Zougouldak attaquer le charbon à la poudre ; l'abattage du charbon déjà ébranlé et fendillé par ce moyen, est achevé à l'aide du pic que l'on introduit dans les fentes produites sur le front de la taille. Malgré l'imperfection de ce moyen qui serait avantageusement remplacé par l'emploi de coins en fer, on parvient à obtenir des blocs d'une dimension considérable. Le transport intérieur du charbon abattu est effectué
à dos d'hommes dans toutes les mines, excepté dans les quatre mines principales de la vallée de Coslou. Il se fait au moyen de paniers en écorce d'environ 4o litres de capacité, et contenant par conséquent suivant la qualité du charbon de 5o à 4o kilogrammes de houille. Des
enfants ou des jeunes gens de quatorze à dix-huit ans viennent les charger au front du chantier et les portent ensuite jusqu'au dépôt sur la halde située à l'entrée de
la mine. Aucun moyen d'éclairage n'est donné aux manoeuvres employés à ce transport ; quelques rares chandelles , fixées contre les parois des galeries, sont disséminées sur le chemin qu'ils parcourent ; de là un retard considérable dans la circulation, que dans quelques mines l'état de la sole qui n'est nullement entretenue rend fort difficile. Le gonflement de cette sole
sous la pression du terrain supérieur, dans certaines mines exploitées par les Croates, a réduit à moins de mètre la hauteur des galeries établies primitivement sur des dimensions plus considérables et c'est dans ces étroits boyaux que des enfants de douze ans sont obligés de circuler avec une charge de 55 kilogrammes et d'un volume de 4o litres sur le dos. Dans les mines de Cosiou, des chemins de fer d'une _pose facile et à voie étroite, ont été placés dans la plu-
Transport intérieur.