Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 131]

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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,

DES AMENDEMENTS ET DES ENGRMS,

existant à l'état caustique, et doit être ajouté à la chaux dosée dans la partie insoluble dans l'eau. Cendres des combustibles végétaux. - On doit faire

On traite d'abord les cendres par une grande quantité d'eau ; par là on divise l'analyse en deux parties Partie soluble : elle renferme les alcalis, l'acide sulfurique , l'acide hydrochlorique , une certaine quantité d'acide carbonique, d'acide phosphorique et de silice. Partie insoluble : elle contient l'alumine, la chaux la magnésie, les oxydes de fer et de manganèse, et ensuite une partie de la silice, de l'acide carbonique et de l'acide phosphorique. Dans certains cas, la partie soluble peut contenir de la chaux, mais alors l'acide phosphorique se trouve en entier dans la partie insoluble.. Je considérerai -seule-

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l'analyse des cendres végétales, non pas seulement quand il s'agit d'amendements, mais encore toutes les fois qu'on doit examiner les plantes, au point de vue des matières minérales qu'elles renferment. Ces matières sont toujours réparties très-irrégulièrement dans les différentes parties, racines, tronc, écorce, branches, rameaux, feuilles, etc., en sorte que l'examen complet d'une plante exige de très-nombreuses analyses.

On ne peut déterminer les substances minérales qu'après avoir détruit toute la matière organique par grillage. Ce moyen est très- mauvais, et j'en ai déjà indiqué les raisons principales. Il donne lieu à des pertes

notables, et modifie beaucoup les combinaisons des éléments minéraux. Pour diminuer autant que possible la perte causée par

l'incinération, il faut griller les végétaux bien desséchés en opérant à la plus basse température, c'est-àdire au rouge sombre et sous la moufle d'un grand fourneau de coupelle. Quand les alcalis existent en forte

proportion, les cendres s'agglomèrent avant que la combustion ducharbon ne soit complète; il faut alors laisser refroidir et traiter par l'eau, afin de dissoudre les sels alcalins : la partie insoluble est de nouveau soumise au grillage jusqu'à ce que tout le charbon soit brûlé.

Les cendres contiennent, en proportions très-di-verses, des acides carbonique, sulfurique, phosphorique, chlorhydrique, de la silice, des- oxydes de fer et de manganèse, de la chaux, de la magnésie, des alcalis et une faible proportion d'alumine.

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ment le plus ordinaire, celui où la dissolution dans l'eau contient de l'acide phosphorique. Analyse de la partie soluble. - On mesure le volume total de la dissolution, on en prend des fractions déterminées, dans lesquelles on dose séparément, par les méthodes ordinaires, l'acide sulfurique, l'acide hydrochlorique, l'acide sulfurique et la silice. Connaissant le poids des matières contenues dans la dissolution , il est facile de calculer la proportion des alcalis. Ce procédé par différence est aussi exact que le dosage direct ; on s'en rend facilement compte en étudiant la série des opérations que nécessite ce dosage. En effet, il faut : précipiter la dissolution par le chlorure de barium, laisser le précipité se rassembler, et le laver par décantation. Comme il retient toujours une petite quantité , on doit le traiter par l'acide hydrochlorique, et saturer par l'ammoniaque pour précipiter de nouveau le phosphate de baryte dissous par l'acide. On réunit la liqueur ammoniacale à la première dissolution ; on précipite la baryte par l'oxalate d'ammoniaque; on évapore à sec ; on chasse les sels ammo-

niacaux par la chaleur, et enfin on pèse les alcalis à