Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 138]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

AVEC LA MÉTÉOROLOGIE ET LA GÉOLOGIE.

l'été et du printemps qui forment ce caractère com-

mat par les terrains perméables analogues aux terrains drainés ? Quelle partie d'eau pluviale est enlevée par

mun.

Il est à remarquer que le groupe ainsi formé par les deux climats à été sec offre les deux régions vinicoles les

plus importantes. Dans le Bordelais, la saison la plus sèche devient le printemps ; mais l'été reste néanmoins moins pluvieux que l'hiver et l'automne. Le climat rhodanien se place d'une manière intermédiaire. L'hiver est moins sec que l'été, mais l'été est moins humide que le printemps et l'automne. C'est la troisième région vinicole. Ce climat se signale aussi par un chiffre total de pluies supérieur à celui de toutes les autres régions. Le climat séquanien se rapproche , par la dose des pluies annuelles et par leur distribution , de celui de la Tamise. C'est donc , après le climat anglais et les lois du drai-

nage qui s'y rattachent, le climat séquanien que ses analogies devront porter à étudier le premier. Le climat méditerranéen est celui qui contraste le plus avec le climat de Paris. Les pluies abondantes au printemps et surtout en automne font presque complètement défaut en été. Après avoir niis en évidence les lois qui, au point de vue du drainage, lient le climat des rives de la Méditerrannée à celui des bords de la Seine : il sera facile de

voir quels sont les rapports des autres climats de la France avec ce dernier. Lois météorologiques du drainage en Angleterre.

997

DU DRAINAGE, DANS SES RAPPORTS

296

I. Les lois de la filtration et de l'évaporation des eaux fournies à la terre par l'atmosphère sont la base rationnelle des travaux de drainage ; il faut, en abordant ces travaux, résoudre la question suivante Quelle est la nappe d'eau absorbée dans chaque cli-

l' évaporation ?

Dans le climat même de l'Angleterre, sur le sol où le drainage est si largement et si habilement pratiqué, ce problème semble encore enveloppé d'épais nuages même après les travaux de Dalton, de Dickenson et de Charnock. Voici les données fournies par ces observateurs NOMS

QUANTITÉ

des observateurs.

ÉVAPORATION

de pluie,

de la terre,

millim.

millitn.

629 852 665

503 638 331

Cliarnock.. Dalton Dickenson

FILTRATION

F/LTRATION

absolue.

p. 100 de pluie.

millim. 126

20 25 44

214

284

Les divergences ne sont-elles pas énormes ? Les observations faites chez M. de Courcy, dans le département de Seine-et--Marne, ne signalent pas moins de variations pour le sol drainé en France. Les .différentes années donnent des résultats qui ne semblent pas comparables et compatibles avec une loi régulière. ANNÉES.

QUANTITÉ

ÉVAPORATION

de pluie,

FILTRAT/ON

de la terre,

absolue.

miillm.

millim.

milllm.

.

518

Décembre 1851 1 décembre 1853. . . .

453

65

570

375

195

En 1851. ..... .

Moyenne.

FILTRATION

p.100 depluie.

12 1/2 34

130

La loi de ces variations se rèvèle lorsqu'on compare la courbe des pluies distribuées dans les divers mois' de l'année avec celle de l'évaporation de la terre exprimée en millimètres ; nous prenons pour ordonnées les millimètres d'eau tombée ; les intervalles des mois correspondants sont figurés par les abscisses. Le même procédé appliqué à la représentation de

Divergence des

observateurs anglais sur la filtration et l'évapo-

ration des eaux pluviales.