Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 260]

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EXTRAITS DE CHIMIE.

partie du plomb. Le gouvernement autrichien a fait faire successivement en i8lti, 1844, 1847,848 des essais pour retirer le tellure sans perdre l'or et l'argent. Ces essais n'ont conduit à aucun résultat pratique. M. Lceve s'est arrêté au procédé suivant : Le minerai contenant : or, argent, plomb, tellure avec gangues quartzeuses et calcaires, est traité par l'acide hydrochlorique faible qui dissout le carbonate de chaux. La partie insoluble est chauffée à plus de ioo°, dans une chaudière de fonte, avec de l'acide sulfurique concentré. Quand l'attaque est complète, on laisse refroidir, et on dé-

cante la liqueur acide dans un vase contenant un volume d'eau considérable et une petite quantité d'acide hydrochlorique. On laisse déposer le chlorure d'argent et le sulfate de plomb ;

le précipité bien lavé est traité, par voie sèche, pour plomb et argent. La liqueur acide contenant le tellure est précipitée par une lame de zinc : le précipité est fondu avec du borax et du charbon.

On obtient ainsi du tellure impur, qui peut être purifié par distillation dans un courant d'hydrogène. Cette méthode permet de retirer du minerai L'or dans la partie insoluble dans les acides ; L'argent dans le dépôt formé dans la première liqueur acide décantée ; Et le tellure dans le précipité produit par une lame de zinc. Les frais sont peu élevés, et le procédé peut être appliqué à de grandes quantités de minerais. Nouvelle méthode générale d'analyse ; par M. H. SAINTECLAIRE DEVILLE.

Annales de chimie et de physique , e série, t. XXXVIII , p. 5.

M. Deville obtient un certain nombre de séparations en opérant dans des liqueurs contenant l'acide azotique comme seul acide, évaporant à sec et chauffant à une température modérée.

Dans ces circonstances, les azotates de fer, de manganèse, d'alumine, de cobalt, de nickel, de bismuth, etc., se décomposent, et les métaux restent combinés avec l'oxygène seul

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à l'état de peroxydes insolubles dans l'eau. Pour montrer par un exemple de quelle manière cette propriété peut être utilisée, considérons une dissolution azotique contenant : Alumine, oxyde de fer, chaux, magnésie, alcalis. La dissolution est évaporée jusqu'à sec, et le résidu chauffé à zoo°, tant qu'il se dégage.des vapeurs acides. La matière desséchée contient alors L'alumine; le peroxyde de fer ; de la chaux et de la magnésie provenant des azotates partiellement décomposés; des azotates de chaux et magnésie, et les azotates alcalins.

On la fait chauffer à l'ébullition avec une dissolution concentrée d'azotate d'ammoniaque, jusqu'au moment où il ne se dégage plus d'ammoniaque. Par ce moyen on fait passer à l'état d'azotates la chaux et la magnésie, provenant des sels décomposés pendant l'évaporation, et on dissout les azotates non décomposés. L'alumine et le peroxyde de fer restent seuls bien insolubles. La séparation de l'alumine et du peroxyde de fer est faite par M. Devine, par un procédé nouveau, fondé sur l'action de l'acide hydrochlorique gazeux sur les métaux et les oxydes métalliques. Cet acide bien sec n'agit que sur les métaux et sur les oxydes qui sont réductibles par l'hydrogène. L'alumine et le peroxyde de fer sont pesés ensemble dans une nacelle en platine ; on les dispose dans un tube en pla-

tine, légèrement incliné, et traversant un fourneau à réverbère. On préserve le platine du contact des charbons en le plaçant dans un tube de porcelaine. On commence par chasser l'air de l'appareil par un courant d'hydrogène bien sec, puis on fait arriver l'acide hydrochlorique gazeux, également bien desséché, et on chauffe jusqu'au rouge. L'alumine reste

seule dans la nacelle, le fer à l'état de protochlorure est entraîné dans le tube à une certaine distance. Quand l'action est terminée, on laisse refroidir ; on retire la nacelle, et on pèse l'alumine. On retire le chlorure de fer du tube en faisant

passer un courant de vapeur d'eau , chargée d'une petite proportion d'acide hydrochlorique , et on recueille le chlorure de fer dans un vase convenablement disposé à l'extrémité du tube. On peroxyde le fer et on le précipite par l'ammoniaque. L'analyse est conduite de manière à Magnésie et alcalis. ce que les bases soient combinées seulement à l'acide azotique.