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correspondre avec le directeur résidant sur les lieux. Des rapports fréquents étaient adressés des mines à l'administration centrale, qui d'ailleurs envoyait de temps à autre des députés sur les lieux. Quant à l'administration locale, elle se composait d'un directeur assisté d'un contrôleur, un inspecteur, un garde-magasin et de chefs d'atelier: Tous se réunissaient à la fin de chaque semaine, délibéraient sur ce qui avait été fait ou était à faire et envoyaient leurs délibérations à Paris, où le comité décidait. Le contrôle était donc très-étendu de la part du comité parisien sur la conduite des travaux : la centralisation était peut-être même gênante pour l'initiative de l'administration locale ; ce ne fut pourtant que longtemps après qu'on étendit avec raison les pouvoirs du directeur sur les lieux. de
ET USINES DE LA LOZÈRE.
DESCRIPTION DES MINES
On commença en 1777 par former un premier fonds 15o. 000 fr. qui , joint au prix d'achat de 154.535 fr.,
porte le capital d'installation à 3o4.585 fr. On avait presque tout à faire, car l'ancienne exploitation était à peu près nulle. Les premiers travaux de la nouvelle compagnie furent faits sous la direction de Gensanne sur les filons
de plomb argentifère de Peyrelade et sur le gîte de cuivre pyriteux de Freissinet; les premiers résultats étant satisfaisants, on se pressa beaucoup trop de construire ou d'acheter la fonderie de Villefort. En effet, en très-peu de temps, on eut exploité les colonnes de minerai que les travaux peu considérables d'ailleurs avaient découvertes à Peyrelade ; on attaqua alors l'é-
norme filon de Mazimbert et on entreprit même de nouvelles fouilles sur bon nombre de points connus des
anciens; mais nulle part les travaux ne purent être poussés vigoureusement, à cause de leur dissémination
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même, et les premiers fonds étant déjà consommés. En 1781 ou 1782, on désespérait du succès de l'entreprise , quand le hasard fit découvrir les affleurements si riches du Colombert et de la Picadière à Vialas. On abandonna la plupart des travaux de Villefort , et tout en y conservant l'usine, on commença l'exploitation à Vialas. Les fonds nécessaires à ces premiers travaux furent pris sur de nouvelles avances de la compagnie, et dont la somme s'était élevée à 180. 000 francs vers
1791 ou 1792.
L'exploitation de Vialas ayant d'ailleurs été productive dès le début, il fallut établir des bocards et laveries auprès des mines. Le minerai préparé était ensuite transporté jusqu'à la fonderie, à dos de mulets, par des chemins fort difficiles. D'ailleurs, soit par défaut de ressources, soit plutôt par suite du peu de confiance des anciens dans la continuité des gîtes métalliques, les travaux d'aménagement étaient beaucoup trop restreints : l'exploitation était par suite dans des conditions fort désavantageuses et conduite au jour le jour ; l'épuisement et l'extraction étaient fort coûteux, de même que les transports de la mine au bocard. Cependant, malgré toutes ces chances défavorables, si l'affaire ne donnait pas de bénéfices, elle n'offrait pas non plus de grandes pertes, et l'on peut dire que, pendant les premières années de l'exploitation de Vialas , les produits faisaient face ou à peu près aux intérêts des premières sommes engagées. Bientôt arrivèrent des temps plus difficiles. Au mo-
ment de la Révolution, la main-d'uvre doubla; les objets de consommation, comme huile, poudre, fer, acier, etc., devinrent rares et d'une cherté excessive. Les transports ne s'effectuaient plus que d'une manière
irrégulière et insuffisante au roulement normal des