Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 11]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

établissements; vinrent encore la disette et le manque

tion, les veines minérales de côté, comme l'ont prouvé des massifs intacts retrouvés depuis au milieu des anciens travaux ; l'absence de capitaux arrêtait l'exécution de travaux d'aménagement qui, par la jonction de

de bras, d'autant plus effrayants pour l'entreprise, qu'elle se trouvait dans un pays des plus pauvres en produits alimentaires. Le tiers en sus payé conformément à la taxe sur le prix des .plombs mis en réquisition par les armées de la république, ne suffisait pas à couvrir le tiers du surcroît des dépenses; en sorte que, dès la deuxième année de la république, les pertes de l'entreprise étaient très-considérables. De ce moment date aussi la destruction des forêts de la Lozère, coup funeste pour la fonderie de Villefort et qu'on doit déplorer aujourd'hui plus que jamais, sous plus d'un rapport, mais plus particulièrement au point de vue des

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diverses mines, eussent paré aux difficultés de l'extraction et de l'épuisement; les frais de transport du schlich , de Vialas à Villefort , étaient énormes, et le travail des ateliers de préparation de la fonderie péchaient par plus d'un point.

mines métalliques.

Toutes ces causes d'insuccès étaient comprises de la compagnie, et déjà en 182o ou 1821 on songeait à des ouvrages d'ensemble dans les mines, en même temps qu'a la translation de l'usine de Villefort à Vialas. La direction était devenue meilleure, et l'adjonction d'un

L'absence des bois empêchera peut-être longtemps de tirer un parti convenable des gîtes importants d'alquifoux répandus sur les pentes de cette haute mon-

ingénieur au fait de ces travaux avait ramené peu à peu l'ordre dans l'exploitation. Grâce à l'intervention de quelques capitalistes, on fit les changements pro-

tagne. Malgré tant d'entraves, les concessionnaires de Vialas

jetés : la fonderie fut installée à Vialas en 1827 ou 1828 et l'on entra en galeries pour réunir les diverses mines; mais les nouveaux fonds étaient insuffisants pour couvrir les dépenses nécessitées par tous ces travaux. Les

ne se décourageaient pourtant pas, et l'exploitation fut poursuivie pendant la république, mais sans activité. Sous l'Empire, on était entré en galeries sur de nouveaux filons découverts pendant que l'exploitation s'ar-

rêtait peu à peu dans les premières mines, par suite d'une extraction et d'un épuisement de plus en plus coûteux, conséquence inévitable du mode d'exploitation suivi depuis l'origine de l'entreprise. Jusqu'en 1815 ou 18 8,1es mines isolées du Bosviel, du Colombert

et de la Picadière alimentent la fonderie de Villefort avec des alternatives diverses, mais sans jamais donner de résultats satisfaisants : il y avait à èela plusieurs raisons. Après Gensanne , la direction était devenue peu active; la surveillance dans les mines étant à peu près nulle, les ouvriers laissaient souvent, avec inten-

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produits de l'exploitation ne pouvant d'ailleurs faire face à de nouveaux déboursés, malgré une direction active et intelligente des travaux des mines, le malaise de l'entreprise augmenta peu à peu, jusqu'à ce que les sécheresses extraordinaires de l'année 1 837 ayant encore subitement amoindri les ressources de la production, on se vit obligé d'abandonner presque totalement l'établissement; les ateliers chômèrent pendant un an environ : on n'avait gardé que dix mineurs. C'est dans cette situation que la compagnie s'adjoi-

gnit, en i838, de nouveaux capitalistes et se reconstitua.

Les nouveaux actionnaires apportaient 600 000 fr..