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DESCRIPTION DES MINES
ET USINES DE LA LOZÈRE.
et la mine fut estimée dans le fonds social pour un chiffre très-élevé; mais la prudence conseilla aux anciens concessionnaires de réduire cette estimation, et quelque temps après le fonds social fut, nous dit-on, fixé à 1.800.000 francs, la mine et les établissements y entrant donc pour 1.200.000 francs (i). Malgré l'élévation du capital à desservir, à partir de cette réor-
rien produit ; de plus, au milieu des changements dans
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ganisation , l'entreprise 'est décidément devenue avan-
tageuse. Avec les fonds dont on disposait, on créa un nouveau matériel ; on rappela, quoique avec de grandes difficultés, les ouvriers qui avaient émigré pendant l'interruption ; on développa tout un système d'aménagement qui préparait un avenir certain aux mines de Vialas , en reliant tous les anciens travaux et poursuivant ainsi en profondeur, toutes les veines jusque-là exploitées ou grappillées dans les parties élevées. Si la compagnie de Vialas , quelques années, plus tard touchait enfin quelques bénéfices réels, elle en devait la plus large part à l'active direction qui présida à la reprise des travaux en 1858. L'aménagement était habilement conçu, et c'est par la poursuite des ouvrages entrepris en 1858 et 1859 que l'exploitation a pu atteindre à une production régulière, comme celle obtenue depuis dix à quinze ans. Il est cependant très-regrettable qu'en 1858 et pendant les deux ou trois années suivantes , on ait encore voulu trop faire à la fois. Tandis qu'on s'occupait des travaux d'avenir dont nous venons
de parler, une partie des fonds était consacrée à la mine de houille de Comberedeonde , qui n'a presque (i) Il est bon d'ajouter que, dans cette affaire, entraient aussi les mines de houille de Comberedonde et les mines d'antimoine d'Atizonnet, qui ne paraissent jamais avoir donné de bénéfices notables.
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la fonderie et dans les ateliers de préparation, on installait une fabrique de céruse, qu'on fut obligé d'aban-
donner très-peu de temps après. Les dépenses ainsi faites en dehors de l'exploitation des mines métalliques diminuèrent les ressources dont on aurait pu disposer pour l'exécution complète de travaux d'avenir. Aussi fut-on obligé de renoncer à suivre certains ou-
vrages entrepris et de se borner jusqu'en 1854 à des travaux dans les filons déjà reconnus. les sommes des-
tinées annuellement aux travaux d'art étant trop peu considérables.
Il en a été de même dans les ateliers de préparation et dans la fonderie : certaines modifications projetées
en i858, et reconnues nécessaires par tous ceux qui ont visité Vialas , n'ont pu être exécutées ; il en résulte que la partie technique dans la marche générale de l'entreprise laisse beaucoup à désirer. Si grâce à l'impul-
sion donnée aux travaux en i838, grâce à l'ordre et à I' économie avec lesquels l' affaire est menée depuis douze
ou quinze ans, les actionnaires ont perçu des revenus très-satisfaisants, il est bon d'ajouter que quelques sacrifices sur leurs dividendes eussent pu assurer, par des travaux d'art, menés peu à peu tous les ans, l'avenir de leurs mines. Par quelques changements graduels dans les ateliers de préparation et dans la fonderie, ils eussent trouxé un rendement plus avantageux de leurs minerais. Mais la discussion de ces faits trouvera sa place plus tard. D'ailleurs, à la suite des beaux bénéfices réalisés en 1852-1855,1es actionnaires ont apprécié l'importance de ces changements, et s'ils sont effectués avec prudence, l'affaire de Vialas a encore un bel avenir devant elle.
Pour le moment, nous n'avons voulu qu'esquisser