Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
28
DESCRIPTION DES MINES
Pour fixer le troisième plan, on fit, comme pour le premier, un percement à jour placé à 15 ou zo mètres environ plus haut que le percement du Colombert. Une fois arrivé sur le filon, on le suivit assez loin au sudouest et on se relia, par plusieurs descenderies, avec les travaux supérieurs. Un autre percement pareil fut ouvert à 4o ou 45 mètres en contre-bas du précédent : entre ces deux niveaux, on traça un quatrième plan à 20 ou 25 mètres au-dessous du troisième et en descendant de celui-ci par deux ou trois puits. Le cinquième étage se développa en prolongement du percement inférieur sur une longueur totale de 5oo mètres environ ; plus tard, il fut encore prolongé, sur le Bosviel , jusqu'au delà des Avesnes , comme nous le verrons plus bas. Du cinquième plan on descendit par un très-grand nombre de puits; on établit ainsi le sixième plan de 250 mètres de longueur sur le filon et le septième qui ne fut jamais développé. Pour faciliter l'exploitation des sixième et septième niveaux, on avait de bonne heure (vers 1807 ou 1808) commencé un dernier percement à 8 ou io mètres seulement au-dessus du Luech ; mais ce ne fut qu'en 1818 qu'il fut assez avancé pour dénoyer complètement les travaux des sixième et septième plans.
Les ouvrages qu'on voit aujourd'hui sur ces huit plans étaient donc presque tous commencés pendant la période qui nous occupe. Déjà ils donnaient dans la partie est, surtout des quatre ou cinq premiers étages, une exploitation avantageuse : le minerai sorti était de la galène un peu blendeuse et pyriteuse dont la teneur en argent était de 5oo à 55o grammes au quintal de plomb d'oeuvre.
Quant à l'allure des veines minérales et à leur puis-
ET USINES DE LA LOZÈRE.
sauce, nous y reviendrons au sujet des travaux de la période suivante. De 1800 à 182o, on reprend les attaques déjà coin-d. 'uoeinbert, mencées sur le filon des Anciens et on établit aussi plu- et des Avesnes. (Pl. II, fig. 42,3.) sieurs étages de travaux sur le filon des Avesnes, encore à peine fouillé superficiellement jusque-là. On peut se faire une idée assez nette de ce qu'étaient ces deux mines pendant cette période, en les rapportant
à trois étages principaux, dont le plus bas, sur chacun des filons, était au niveau du percement du Colombert ; le second à 20 mètres au-dessus et le troisième à 20 à 25 mètres plus haut que ce dernier. Sur le filon des Anciens, les deux étages supérieurs ont dû être assez irréguliers ; car les galeries au jour par lesquelles on les avait formés aboutissaient aux vieux travaux ou les traversaient. Les ouvrages sur ces deux niveaux n'ont, par suite, jamais été bien étendus ; d'ailleurs le minerai trouvé lit était le plus souvent, diton, d'assez mauvais minerai de bocard et de plus peu argentifère. Ce n'est guères qu'au-dessous du deuxième étage qu'on peut établir quelques gradins d'une exploitation un peu avantageuse. Sur le filon des Avesnes, on ouvrit sur l'affleurement deux galeries en direction, qui dessinèrent les deux étages supérieurs ; pour former le troisième, on prolongea au sud le percement du Colombert à peu près vers
18io ; et, de 1814 à 1820, on s'étendit sur le filon, à l'est, par la galerie des Avesnes, et à l'ouest, par la galerie des trois Postes.
Des chantiers déjà très-productifs avaient été entrepris, de 1800 à 1820, dans la partie est des massifs compris entre le premier et le deuxième plan. Du deuxième au troisième plan, on avait reconnu un minerai, moins
riche en général, et les chantiers n'étaient pas très-
Filon des Anciens.
Filon des Avesnes.