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ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
intervient nécessairement alors; qu'il y ait ou non des coussinets ; c'est seulement une différence du plus au moins. Si d'ailleurs une roue n'exerçant qu'une pression verticale accidentellement très - faible, tend par cela même à renverser le rail, elle tend aussi immédiatement à empêcher ce mouvement, qui ne peut s'effectuer sans
quel ces deux types doivent être classés , si l'un et l'autre sont décidément inférieurs au rail à large base.
que la roue se soulève. Je reviendrai, du reste, plus bas (2.39) sur la disposition des attaches. Le profil à champignons inégaux pourrait être motivé si en répartissant le métal de la manière la plus favorable à la résistance transversale, on était conduit à donner au pied une section plus faible que celle de la
tête et incapable d'assurer, par son aplatissement, la stabilité du rail. Mais si la répartition égale, jointe à
un simple aplatissement du pied, réalise à la fois le maximum de résistance, et une stabilité complète, il
Comparaison
des rails à champignons égaux, et à champignons inégaux.
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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
I 2f?
est impossible de justifier une forme qui entraîne -des conséquences telles que la réduction considérable de la résistance et surtout la nécessité du coussinet. Si on n'envisage que la question restreinte de la valeur relative des deux formes à coussinet, symétrique et non symétrique, la préférence généralement donnée à la première, surtout en France, paraît trèsfondée. D'une part, elle est plus favorable à la résistance; de l'autre, il semble incontestable que le métal doit être aussi bien utilisé, au point de vue de l'usure,
si ce n'est mieux, avec deux surfaces de roulement qu'avec une seule, malgré les conditions de résistance meilleures, à certains égards, dans lesquelles celle-ci est placée, et malgré les restrictions indiquées (188) dans l'usage du retournement. Le choix entre ces deux formes ne paraît donc pas devoir être douteux, quelle que soit l'autorité des suffrages récemment acquis au rail à petit champignon (188). Mais peu importe l'ordre dans le-
Or, on ne peut contester à celui-ci : une éco- Conséquences de
nomie d'établissement. considérable ; une résistance à la rupture au moins égale, ou plus grande à coup sûr, suivant qu'on prend pour terme de comparaison le rail symétrique ou le rail à champignons inégaux; une sécurité plus complète; et une stabilité pratique équivalente à celle du rail à coussinets. Il n'y a qu'un point sur lequel on ne puisse se prononcer avec certitude : la durée du serVice. Le champignon du rail américain devant naturellement
être identique avec ceux du rail symétrique de même poids, on peut soutenir, non sans apparence de raison, que le second fera un service plus prolongé que le pre-
Cliescot
ipseosn.
Durée
peu
rgerannd
du rail
symétrique.
mier, puisque celui-ci devra être remplacé quand il suffira
de retourner l'autre. En admettant cet avantage, il ne saurait entrer en balance, même sous le rapport purement économique, avec ceux que possède le rail américain. Peut-être d'ailleurs est-il moindre qu'il ne semble au premier abord ; car le champignon inférieur du rail
symétrique se dégrade aussi, à cause de la dureté de ses supports immédiats et de son application souvent très-imparfaite sur eux ; sans compter que l'usure du champignon supérieur est sans doute, par cela même, plus rapide que pour l'autre type.
Dans l'esprit des ingénieurs qui auraient pu être tentés de l'appliquer en France, le rail américain est resté sous le coup d'un essai tenté, il y a plusieurs années, au chemin de Saint-Germain. On ne comprend guère qu'une application prolongée, faite peu à peu sur une immense échelle, avec un succès si facile à constater,
Influence lécheuse d'un essai insuffisant,