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ET USINES DE LA LOZÈRE. DESCRIPTION DES MINES 404 de plomb des scories provenant de la fusion. La richesse des minerais en baryte et oxyde de fer, comparée à la
proportion de matières siliceuses qui s'y trouvent et la quantité de chaux apportée par les soles de coupelle sont toutefois des éléments qui compensent le défaut de fondants énergiques , nous en verrons la preuve un peu plus bas. Au commencement de la campagne la mise en feu Travail des fours manche' se fait au charbon de bois ; après un feu modéré de 12 OU 15 heures on fait la première charge en scories, pour la façon du nez. Ce conduit a en moyenne la demi-longueur du four, de sorte que le courant gazeux tend à monter vers l'axe du fourneau, entre les charges de minerai et celles du combustible. Une fois le travail en marche, on charge assez régulièrement toutes les 8 ou i o minutes, en se guidant d'après la longueur du liez, que le fondeur a grand peine à conserver régulière. On passe le lit de fusion indiqué en une heure, mais on ne coule que toutes les quatre heures ; pendant ce temps le plomb d'oeuvre et les autres produits des quatre lits de fusion élaborés s'écoulent dans l'avant-bassin ; les scories s'y figent en disques épais au-dessus des autres matières, et ce gâteau refroidi est, de temps en temps, enlevé tout d'une pièce.
La coulée se fait par la percée du canal allant de l'avant-bassin à celui de réception : on n'arrête pas le vent, ce qui rend la manoeuvre fort pénible pour les fon-
deurs et leurs aides. Au-dessus du. plomb, surnage ordinairement un peu de matte qui, assez vite refroidie, est mise de côté, pour les opérations suivantes : quant au plomb-d'uvre , il est immédiatement coulé en lingots de 59 à 4o kilogrammes, pour la coupellation. Avant d'examiner les produits du travail, insistons un peu plus sur certains détails de l'opération.
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Nous avons vu qu'il était impossible d'apprécier exactement les circonstances du soufflage, vu l'absence du
Rapidité
de l'allure:
inconvénients.
manomètre; mais il suffit de voir la rapidité avec laquelle on passe les lits de fusion, la flamme et la chaleur du gueulai-d, malgré les soins qu'on prend de l'obstruer par de la brasque , les fumées abondantes qui, en certains moments, obscurcissent les ateliers, pour être convaincu que la pression du vent est trèsconsidérable eu égard à la hauteur des fourneaux et que
l'allure est beaucoup trop rapide. S'il fallait d'ailleurs d'autres preuves, à l'appui de cette opinion, nous les trouverions encore dans les engorgements fréquents, qui se produisent aux environs de la tuyère, par suite de la descente précipitée des charges. Tout en reconnaissant encore que les matériaux du massif intérieur ne sont pas suffisamment résistants, nous remarquerons aussi que la faible durée des campagnes (dix jours en
moyenne) est partiellement due à la fréquence des engorgements. La rapidité du travail, dans ces fourneaux peu élevés, amène une perte par volatilisation et par entraînement
d'autant plus importante à Vialas qu'il n'y a pas de chambres de condensation.
Les produits de la fusion du minerai grillé sont 10 Le plomb-d'ceuvre , la matte, les scories; 2° Les produits secondaires tels que famées et crasses.
Produits de la fusion.
Le plomb-d'uvre est généralement antimonial : il du pilloaeds,seue tient en moyenne de 57o à 575 grammes d'argent au en argent. quintal ; malgré l'addition des matières plombeuses pauvres en argent, comme abstrichs et fonds de coupelle, la proportion de ce métal précieux reste donc à peu près la même dans le plomb-d' oeuvre obtenu avec
les lits de fusion et dans celui donné par le minerai TOUE Vil, 1855.
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