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DESCRIPTION DES MINES
grillé fondu tout seul : nous reviendrons sur ce fait un peu plus bas. Causes qui exLa matte se produit toujours en très-petite quantité. onguent la faible proportion de C'est là un fait digne de remarque, quand on le rapmatte obtenue. proche de la composition du minerai grillé : il semblerait à priori que la présence des sulfates de plomb et de baryte dut favoriser la production des mattes ; mais en examinant d'un peu plus près les phénomènes de la fusion et de la réduction, on s'explique aisément la minime proportion de ce produit secondaire. Chacun sait que le sulfate de plomb se décompose par le charbon pour donner, outre l'acide carbonique, du plomb métal-
lique et de l'acide sulfureux, pourvu que la matière charbonneuse ne soit pas en trop grand excès ; quand celle-ci devient surabondante et que latempérature est élevée, les produits sont du plomb mé-allique mélangé
d'un peu de sous-sulfure et de l'acide lulfureux qui entraîne une notable proportion de sulfm e de plomb. Or,
sans pousser plus loin cette discussion, il est facile de reconnaître que les circonstances sont éminemment favorables à la production de ces réactions dans l'inté-
rieur des fours à manche : il en résulte donc que le sulfate de plomb ne doit donner, en général, que peu de sous-sulfure; comme d'ailleurs il ne reste dans les lits de fusion que des quantités insignifiantes d'autres sulfures métalliques et notamment du sulfure de fer, les mattes doivent être fort rares. Nous n'avons rien dit du sulfate de baryte : c'est que d'abord il se trouve dans les lits de fusion en quantité moindre que le sulfate de plomb et que d'aillleurs l'énergie de la baryte comme base, son affinité pour la silice à une haute température, suffisent à expliquer, comment sous l'influence des matières quartzeuses du minerai grillé et des bour-
bes, des scories ajoutées aux lits de fusion et de la silice des parois du fourneau, cet élément du sulfate
ET USINES DE LA LOZÈRE.
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de baryte passe intégralement dans les scories, l'acide sulfurique devenant libre, se réduisant probablement à
l'état d'acide sulfureux, mais ne pouvant nullement contribuer à la formation de maltes.
Les scories se présentent sous des aspects fort va, riables : en bonne allure, elles sont d'un brun foncé î assez bien fondues, se réduisent facilement en plaques comme des scories de forges ; mais on n'obtient cette variété que très-rarement d'une manière continue. Le
plus souvent elles sont grises et mêmes bleuâtres, huileuses, mal fondues et assez lourdes. Ces caractères deviennent de plus en plus tranchés à mesure qu'on se rapproche de la fin des campagnes, ou encore que le travail du fourneau est plus embarrassé; La première variété ne présente d'ordinaire que peu de cavités et n'entraîne que peu de plomb en grenailles ; mais les autres, enlevées d'ailleurs tout d'une pièce de l'avant-bassin, où elles sont à demi figées sur le plomb métallique, en emportent des quantités notables. Des échantillons des diverses variétés ont été soumis à l'analyse, avec le soin de les dépouiller préalablement des grenailles de plomb métallique, mécaniquement mélangées. Voici les résultats qui nous paraissent le mieux représenter la composition moyenne des scories de Vialas ' 1.
Silice.
36,70 4,00 25,33 3,50 4,50 18,30 9,00 0,50
Oxyde de plomb.. .
Protoxyde de fer Alumine
Oxyde de zinc..
.
Baryte Chaux. Magnésie
Acide sulfurique et
fion dosés
soufre
Totaux
1
99,83
N" 2.
N°3
N" 4.
N° 5.
N" 6.
N" 7.
36,10
38,00 4,00
39,40 11,76
34,20 9,20
30,00
21
34,00 7,00 21,90 4,00 5,85
4, f 1
20,80 tra m .
6,50 23,10 8,70 »
0,39 100,00
traces.
»
35,00 6,00 26,00 3,50 4,00 14,00 8,50 1,60
non dosés
»
0,50
»
99,10
98,58
4,20 14,00
9,00
99,00
,00
4,50 14,00 9,00
99,66
14,33
9,50 2,00
if if
i fo
ff
.
Nature des scories leur richesse en plomb.