Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 211]

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DESCRIPTION DES MINES

ET USINES DE LA LOZÈRE.

Les n° i , 2, 3 correspondent à une bonne allure.

construction de la brasque , il y aurait aussi lieu de

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Les n" 4, 5, 6, 7 comprennent les variétés produites très-fréquemment par suite d'engorgements passagers ou vers la fin de la campagne. Toutes ces scories renferment des quantités appréciables d'acide sulfurique et soufre qui nous paraissent s'y trouver surtout à l'état de sulfate et de sulfure de plomb. Par voie sèche ces sco-

ries rendent de 2 à 6 p. loo de plomb-d'uvre , tenant seulement 25 à 3o grammes d'argent au quintal. Ces résultats montrent que la teneur moyenne des scories en oxyde de plomb n'est pas très-forte, au moins

dans les n" 1, 2 , 5 ; ce n'est donc pas là la principale cause de perte dans le travail des fours à manche. La somme des bases pour la quantité de silice y est à peu près suffisante : la baryte et l'oxide de fer apportés par les minerais mêmes y sont déjà abondants; la chaux seule paraît être en défaut. Il ne faudrait vraisemblablement que peu de changements à la composition des lits de fusion pour amoindrir encore la teneur en oxide de plomb. Avec des approvisionnements plus considérables, des dosages plus soignés, une allure un peu

mieux proportionnée à la nature des minerais et aux dimensions des fourneaux, on éviterait surtout les teneurs plus élevées des n" 4, 5, 6 et 7. La perte est plus sensible par les grenailles entraînées

dans les cavités des scories ; car le plomb qui y reste à cet état est du plomb-d'oeuvre riche en argent : tout ce qui peut augmenter la fusibilité des scories, contribuera à diminuer ce déchet. A ce point de vue, c'est encore dans le dosage des charges qu'il faut porter toute son attention : l'absence de fondants, comme la chaux et les battitures , est donc très-regrettable sous ce

rapport. Dans toute autre position de la fonderie, qui permettrait l'emploi de meilleurs matériaux pour la

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modifier un peu le mode d'écoulement des scories. Les fumées abondantes qui sortent, par entraînement ramées des fours

et volatilisation, du gueulard des fourneaux, se rappro-

à manche.

chent beaucoup de la nature du minerai grillé : elles renferment surtout des matières oxydées. On n'en recueille qu'une minime quantité et cependant elles rendent par voie sèche 58 p. Ioo de plomb-d.' ceuvre à 75 ou 8o grammes d'argent au quintal. La perte par volatilisation et entraînement exige donc

la construction de chambres de condensation. On la diminuerait aussi en abaissant la pression ; ou bien, si,

pour conserver la rapidité de la production et vu la nature du combustible, on laisse au vent la pression actuelle , il est nécessaire d'exhausser notablement les fours.

Comme dernier produit secondaire, citons enfin les

crasses suifs

dépôts qui se forment au-dessus de la tuyère, de divers Idétieissee seann: t ravail

sulfures métalliques régénérés d ans le travail , et sur- si...

tout de sulfure de plomb. Il a été dit précédemment que le sulfate de plomb , laissé dans les produits du grillage, ne devait pas produire beaucoup de matte à la fusion, mais par contre, sa réduction par le charbon donne du sulfure de plomb volatilisé et entraîné par le courant gazeux qui s'élève dans le fourneau. Ce sulfure se condense ensuite dès que la température est moins élevée, comme dans la région du four supérieure à la tuyère ; il finit par s'y amasser en dépôts qui restreignent peu à peu la section des fours et empâtent le combustible ; bref, c'est là l'origine d'encrassements

qui contribuent, pour une large part, à amoindrir la durée des campagnes. Si la cause première de ces dépôts est, comme nous le supposons, la présence du sulfate de plomb dans le

de la fa