Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 214]

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Travail

mètre perpendiculaire à la ligne qui joint le pont et les rampants, et en face de la tuyère est la voie des litharges. Une opération complète de coupellation comprend les

de

la coupellation. périodes suivantes

Broyage des terres, façon de la coupelle, chargement et fusion ; production des abstrichs , abzugs et litharges ; éclair, refroidissement du four. Le broyage des terres est fait à Vialas par des bocar-

diers spéciaux, à i,5o par 12 heures : pour imc,25 à i'",5o de terre nécessaire à une coupelle, on compte 3 journées de bocardier. La destruction de l'ancienne coupelle et la confection de la neuve se font par les ouvriers mêmes attachés au travail de coupellation : Ils enlèvent l'ancienne sole en deux parties : la partie supérieure, de io à 12 centimètres, forme les fonds de coupelle ; la seconde, 15 centimètres, inférieure, peu ou point imbibée, est rebroyée , tamisée pour la confection de la nouvelle. Terres neuves ou vieilles sont disposées par couches de to à 15 centimètres d'épaisseur, et convenablement humectées, dans des caisses en bois où elles séjournent de 12 à 24 heures , pour y laisser bien pénétrer l'humidité. Cette masse humectée est enfin découpée et jetée dans une dernière caisse, où ses parties sont uniformément mélangées, et, après ce travail, ces terres sont prêtes à la confection de la sole. On commence par le battage de la voie des litharges les terres y sont damées par petites couches successives. Cela fait, les ouvriers chargent à la fois toute la terre nécessaire à la formation de la sole , en l'accumulant

surtout yers les bords, la dament et lui donnent

4i5 Pendant ce temps, la charge ordinaire de roo kiloET USINES DE LA LOZÈRE.

DESCRIPTION DES MINES

la

forme concave ; enfin, après le damage, l'ouvrier, aptié d'une truelle, PQ1 l er4ce.

grammes a été préparée près du four ; quelques lingots ont été courbés pour former la base de la charge sur la sole ; on jette quelque peu de paille et on y dispose lingots, les uns après les antres. Le chapeau mobile est abaissé et luté ; 'on nettoie la grille des crasses de l'opération précédente, et on allume

Mise en feu.

le feu avec du menu bois pour charger bientôt de la houille.

Supposons le feu allumé à .6 heures du soir, voici comment se suivent les diverses autres périodes de l'opération : la fusion des 7000 kilogrammes est com-

Période de fusion.

plète à 2 heures du matin, soit 8 heures de durée. Quelquefois la fusion peut durer 10 heures, rarement 12 et 14 heures : cela peut arriver cependant, comme à une opération que nous avons suivie, où le plomb, chargé à 6 heures du soir, ne fut fondu que le lendemain à 7 heures du matin. Ces variations de durée sont dues à la mauvaise qualité de la houille dont on dispose à Vialas. Admettons la fusion complète à 2 heures du matin. Arrivée du vent. Le bain se recouvre d'une écume de plomb aigre que l'ouvrier remue *de temps en temps ,.pour en activer la

fusion. A 6 heures 1/2 du matin seulement, on donne le vent ; à9 heures, il reste encore un peu de plomb aigre, mais il s'est formé des abzugs qu'on écrème et fait sortir par la coulée, au moyen d'un râble en bois : cet écrémage dure jusqu'à midi. A midi, les abstrichs apparaissent ; on les fait couler en mince filet par la voie des litharges , qu'on abaisse

Formation des abzugs

et absirichs.

peu à peu au moyen de petits ringards taillés en scies.

A 3 heures, les litharges commencent à couler. Tout le travail consiste dès lors à détruire peu à peg la voie

Formation des litharges.