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MINES D'ANTHRACITE
DU BASSIN DU DRAC.
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En premier lieu , l'on doit éviter autant que possible le.voisinage des schistes talqueux. On a vu, en effet, dans la première partie de ce mémoire, que la GrandeCouche est dans les régions les plus élevées du terrain anthracifère , et qu'entre la dernière couche, laquelle est rarement exploitable, et la formation talqueuse, il existe ordinairement une épaisseur de grès stériles d'environ 15o mètres, mesurée normalement aux couches, et beaucoup plus grande en suivant la surface du sol. Il est mieux de se rapprocher des calcaires, on a ainsi plus de chances de rencontrer la Grande-Couche. Une fois l'emplacement des fouilles déterminé on
le sol n'offre qu'une pente très-faible, on ne pourra plus procéder que par puits verticaux ou par
ouvrira une galerie, si toutefois la pente du sol est
» naissance sous des mamelons, se prolongent et se terminent » avec eux, dans une direction absolument semblable à celle » de leur crête. Chaque modification dans cette direction est
assez prononcée, c'est-à-dire si elle excède 10 à 12 cen-
timètres par mètre. Ici, avec plus de raisons encore que lorsqu'on a des affleurements déjà reconnus, devra diriger la galerie de recherche à peu près exactement de l'est à l'ouest (ou l'inverse), à moins de circonstances locales exceptionnelles, qu'il faut, autant
que possible, tâcher d'éviter. Il serait puéril de se préoccuper beaucoup de la forme arrondie ou ravinée des pentes que l'on doit attaquer ; ce n'est là qu'un élément très-secondaire auquel on a accordé jusqu'ici beaucoup trop d'importance (i). (i) Dans beaucoup de recherches qui ont été entreprises dans le bassin du Drac et notamment dans la concession de. Pierre-Châtel, les explorateurs se sont laissés visiblement guider par cette idée, que c'est de préférence sous les mamelons de forme arrondie que doivent se trouver les masses les plus abondantes de combustibles. De là des galeries de recherche très-inclinées aux couches du terrain et marchant même quelquefois exactement du nord au sud ou inversement. L'idée de la correspondance des mamelons aux gîtes de combustible se retrouve, formulée en ces termes dans le mémoire cité ci-dessus, que M. Frank a consacré aux mines du Drac /, Les masses d'anthracite des Alpes prennent généralement
Si
des sondages. Le sondage devra surtout être employé
dans les cas où il faut s'attendre à traverser, avant d'arriver à la formation anthracifère, une forte épaisseur de calcaires ou de terrains d'alluvion. Améliorations à Il nous reste à examiner maintenant quelles sont les introduire dans le système d'examéliorations qui pourraient être réalisées soit dans le ploitation et dans voies de comsystème d'exploitation en usage, soit dans les voies de les munication. communication. Quant au système d'exploitation (1), il présente une De erse xutireancut isr
» accompagnée d'un étranglement. La régularité de ces masses,
» leur étendue sont donc relatives à celles de ces mamelons. » Elles se prolongent rarement au delà d'affaissements mar» quants; quand ils sont moins apparents, elles ne sont in» terrompues que jusqu'au prochain relèvement du sol. La » dureté de l'anthracite est en raison de celle de ses salbandes » et de leur inclinaison; cette inclinaison est en rapport avec » celle du versant du mamelon. La connaissance superficielle » de ces lois invariables révèle les principes auxquels dol» vent être astreintes les recherches d'anthracite dans le canton » de la Mure. Une étude plus approfondie conduirait probable-
» ment à des conséquences d'un intérêt plus général. » (Annales des mines, i8/19, page 5à9). Il y a cependant quelque chose de vrai dans ces observations
qui sont seulement incomplètes et ne doivent pas être trop généralisées. Au-dessus des masses de combustible arrondies, comme est par exemple la Rivoire (concession de la Grande-
Draye), le terrain a dû présenter, dans l'origine, une forme analogue; mais la plupart du temps cette forme a disparu à peu près complétement par l'effet des dénudations. Aujourd'hui, les mamelons bien compactes appartiennent le plus habituellement aux grès stériles qui forment la base du terrain anthracifère, ce qui s'explique par la dureté extrême que ces grès présentent presque constamment.
(i) J'ai eu l'occasion de renvoyer, pour la description des
procédés d'exploitation, aux mémoires publiés par M. Giroud et par M. Frank , dans les Annales des mines.