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MINES D'ANTHRACITE
DU BASSIN DU DRAC.
imperfection très-grave ; on abandonne au fond des travaux presque tous les menus produits par les dépilages. D'après M. Giroud , la proportion des menus abandonnés forme, dans les mines de la Grande-Draye et du Peychagnard, à peu près 1/5 de la totalité. Il y a lieu de penser que cette proportion est dépassée dans beaucoup d'ateliers d'abatage et qu'en moyenne il faudrait plutôt l'évaluer à 1/4 (1). L'extraction des menus n'entraînerait aucune modification radicale dans les procédés d'exploitation que
manque de débouchés tient presque exclusivement aux
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l'on suit aujourd'hui. A la vérité, ces menus servent de remblais, associés aux débris du toit dont la chute accompagne les dépilages d'étage en étage. Mais ce supplément de remblais, dans la plupart des cas, n'est pas indispensable, et d'ailleurs on pourrait, sans trop de frais, introduire au besoin dans la mine des remblais apportés de l'extérieur. Il ne serait même jamais nécessaire de remblayer ainsi qu'un ou deux étages, après quoi on continuerait à exploiter sans remblais rapportés, absolument commme on le fait aujourd'hui. La seule difficulté dans la question de l'utilisation des menus réside dans le manque de débouchés et le (i) M. Gueymarcl , dans sa Statistique de l'Isére (i8L1/1), évavalue à 1/4 la proportion des menus abandonnés. M. Gueymard dit à ce sujet : cc J'ai tellement senti la nécessité d'avoir recours
» clans un siècle environ aux menus laissés dans les travaux » souterrains ou bien aux gîtes vierges d'anthracite friable, » que j'ai engagé tous les concessionnaires de conserver avec » soin les plans des travaux souterrains, avec beaucoup de » notes sur les menus. Je les ai invités en même temps à laisser
» dans leurs archives toutes les notes qui se rapportent aux » fouilles qui n'ont mis à découvert que le combustible friable » et qui n'a aucun débit en ce moment. On sera trop heureux,
» clans les temps reculés il est vrai, de rencontrer des coin» bustibles fossiles quels qu'ils puissent être, car les besoins se feront vivement sentir dans toutes les classes sociales. » la'istique générale du département de l'Isère, t. I, p. 5011.)
conditions dans lesquelles les transports se font aujourd'hui. Dans l'état actuel des choses, le prix de l'anthracite
Prix de l'anthracite sur les lieux
et qui sur les lieux d'extraction est de 8 francs la tonne d'extraction dans les principaux centres de à 6 francs pour les mines au plus, et descend même consouunation. les plus éloignées des routes, est bien plus élevé dans les principaux centres de consommation. A Grenoble, où se transportent les 5/4 au moins des produits extraits, le prix moyen de vente est de 21 francs et at-
teint quelquefois, pendant les saisons défavorables aux
transports, 25 francs ou même 24 francs; soit de 15 francs à 16 francs de frais de transports pour une distance qui n'est, en moyenne, que de 55 kilomètres. A la Mure, le prix de vente ne descend pas au-dessous de 13 francs ; à Gap (Hautes-Alpes), il 's'élève à 42, francs.
Ces chiffres font ressortir l'imperfection des voies de communication qui desservent les mines et expliquent l'impossibilité de tirer parti des menus, dont le transport serait plus coûteux encore à cause des difficultés de manipulation. De l'établisseIl n'y a aucune amélioration notable à attendre en ment d un chemin de fer pour dont le tracé et conservant les voies de terre actuelles, relier lehassin l'entretien sont, à tout prendre, assez satisfaisants. Drac à Grenoble.
Examinons donc en quelques mots s'il ne serait pas possible de relier le bassin à Grenoble par l'établissement d'un cheMin de fer. Deux tracés très-différents peuvent être mis en présence.
L'un suivrait la vallée du Drac, en descendant le long des pentes de la montagne de Monteynard ; la différence de niveau entre Grenoble et les principales ex-
ploitations, qui est de 7 à 800 mètres, serait rachetée
Deux tracés.