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APPLICATION DU TÉLÉGRAPHE DE M. BONELLI
nelli , même à toute la longueur d'un chemin de fer, ne justifierait nullement la suppression des fils de la voie. Ceux-ci conviennent parfaitement pour la correspondance ordinaire et pour les demandes de secours des trains en détresse; tandis que le premier échapperait difficilement, en cas d'accidents, à des avaries plus ou moins graves. Ces avaries seraient seulement locales, il est vrai, et le danger le plus sérieux, celui d'un dérangement de l'appareil d'envoi, est indépendant de la disposition du conducteur. Mais ce. n'est pas une raison pour placer de gaieté de coeur celui-ci dans les conditions les plus défavorables, sous le double rapport de l'isolement et des chances de rupture. D'un autre côté, on ne voit pas d'intérêt bien réel à ce que les trains puissent, partout et toujours, échanger des correspondances soit entre eux, soit avec les stations (*). Cette faculté établie, quel usage en fera-t-on? Quand les trains devront-ils se parler, et que se diront-ils? Si deux ou trois trains cheminent sur la même voie entre deux stations , tous, trains et stations, seront dans la confidence de chaque dépêche qui cependant n'intéresse que deux d'entre eux. Comment préviendra-t-on à coup sûr la confusion à peu près inséparable
AU SERVICE DES CHEMINS DE FER.
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munications entre eux, acquerrait au contraire une incontestable valeur dans un cas parfaitement caractérisé
celui où le second ne peut voir le premier; puisqu'elle leur donnerait un moyen infaillible de constater mutuellement leur présence. La condition rigoureuse de la sécurité sur les chemins de fer est qu'un train laisse derrière lui un signe évident de son passage ; signe qui doit le suivre à une certaine distance, assez grande pour prévenir tout danger de collision, assez limitée pour ne pas dérégler inutilement le service.
L'accomplissement de cette condition est aujourd'hui le principal desideratum de l'exploitation. Tous les appareils automatiques, fondés sur l'action, purement méca-
nique et sans contrôle, des trains, ont été repoussés avec raison comme des auxiliaires suspects ; tutélaires quand ils fonctionnent, mais désastreux quand ils sont en défaut, à cause de la trompeuse sécurité qu'inspirerait invinciblement une fausse indication (). 2 t. On pourrait, sans doute, stipuler que les indications des appareils de ce genre seront réputées exactes
quand elles prescriront l'arrêt, et que le signal sera
dépêche est nécessairement interrompu à l'instant où le wagon qui porte l'appareil franchit un passage à niveau ou un croisement (") : de là encore une cause de confusion et d'erreur. 2 o. Mais la faculté, pour deux trains qui se suivent à un faible intervalle, d'échanger 'à coup sûr des com-
regardé comme non avenu dans la position inverse, le mécauicien devant alors marcher avec la même prudence que s'il n'y avait aucun signal. Mais il y a de ces abstractions qu'il ne suffit pas d'inscrire dans un règlement pour les faire accepter ; et on n'obtiendrait pas d'un mécanicien qu'il s'en rapportât au signal dans un cas, et n'en tînt aucun compte dans l'autre. 2 . Le télégraphe Bonelli, dont l'utilité n'a été formulée à ma connaissance, qu'en termes très-vagues,
(*) Voyez la note C. (**) La discontinuité de la barre conductrice est rachetée par un fil souterrain; mais les contact, ne portent plus.
(*) Voyez Des mesures propres à prévenir les collisions sur les chemins de fer, par M. Couche. Paris, 1.853, V° Dalmont.
de cette communauté, les dangers qu'elle peut faire naître? Ajoutons que l'envoi (ou la réception) d'une