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APPLICATION DU TÉLÉGRAPHE DE M. BONELLI
AU SERVICE DES CHEMINS DE FER.
renferme une solution au moins très- digne d'examen la sécurité des parcours en de ce grand problème courbe. C'est donc aux sections dangereuses seulement qu'il nie paraît susceptible d'être appliqué, mais alors avec un caractère frappant d'utilité. Chaque courbe serait munie de la barre conductrice, qui se prolongerait de part et d'autre , suivant les tangentes, à une distance égale à l'horizon de sécurité, c'est-à-dire à Soo, i.000 ou 1.200 mètres, suivant les éléments propres à chaque cas. Deux ou plusieurs courbes rapprochées seraient naturellement, dès lors, réunies par un conducteur continu, et formeraient ainsi un seul et même système sur lequel deux trains ne devraient jamais être engagés en
continuerait pas moins à parler, en vue non de ce qui le précède, niais de ce qui peut le suivre. Ce mode d'application suppose qu'aucune dépêche émanée des stations ne peut se mêler à la correspondance des trains. Il faut donc que la barre conductrice
même temps sans que le second le sût immédiatement et
la preuve certaine de la présence d'un autre train. Telle est la forme sous laquelle l'application de l'ingénieuse idée de M. Bonelli me paraît devoir être étudiée. Elle pourrait d'ailleurs se combiner avec les mesures proposées plus haut (1 0), et remplir ainsi la condition tout à fait impérieuse de l'accumulation des ga-
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agit en conséquence, c'est-à-dire ralentit ou arrêtât en se couvrant.
Le train se trouvant dès l'instant où il cesserait de voir devant lui à la distance réglementaire, en contact avec le conducteur, et par suite en communication avec tout autre train entré avant lui et encore engagé dans la section dangereuse, serait dès lors à même de constater à coup sûr sa présence. Il suffirait pour cela que tout chef de train ou son suppléant (et tout mécanicien de machine isolée) se conformât rigoureusement à cette simple obligation : faire parler presque constamment son appareil pendant toute la durée du parcours de la section, dont les limites seraient indiquées par des siTout gnaux permanents rappelant cette obligation. train suivant serait ainsi infailliblement averti, sans que le signal pût passer inaperçu, l'observation permanente de l'appareil étant la condition fondamentale.
Un train ayant parcouru quelques centaines de mètres du conducteur, sans recevoir de réponse, n'en
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soit complètement isolée.
Cet isolement serait d'ailleurs, par lui-même, une garantie.
La présence simultanée de deux trains sur le même tronçon conducteur serait en effet alors la condition sine quâ non de la fermeture du circuit, pourvu que l'appareil à signaux fût convenablement isolé ; de sorte que, en l'absence même de toute réponse, le seul fait du passage du courant serait, pour le train qui le constaterait,
ranties (17). Est-ce à dire que cette forme ne soulève aucune objection? Non, sans doute. Mais peut-être celles qu'il est facile d'élever seraient-elles faciles aussi à détruire dans la pratique. Cette application offre-t-elle à la sauvegarde
des trains des chances réelles? Mérite-t-elle à ce titre d'être mise à l'essai? Telle est la question à laquelle ce qui précède répond peut-être suffisamment. M. Bonelli a pu, grâce à sa position de directeur général des télégraphes sardes , surmonter dans son pays les obstacles que rencontre presque toujours l'applica-
tion d'une idée nouvelle. Son système, dit-on, sera bientôt mis à exécution sur toute l'étendue des chemins sardes. L'utilité de cette application générale n'est rien