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COMPOSITION DE L'EUKLASE.
Ayant réuni quelques échantillons de cette rare espèce minérale, je cherchai à reconnaître si elle ne renfermait pas quelque matière volatile. On sait que l'euklase se rencontre. au Brésil dans le district de MinasGeraês , en association avec les topazes si abondantes dans cette localité. La topaze renfermant une assez forte proportion de fluor, il y avait lieu de rechercher si l'euklase qui appartient à la même formation, ne contenait pas aussi ce même élément. Pour m'en assurer, j'introduisis quelques décigrammes de ce minéral dans un petit creuset de platine n'ayant que 12 millimètres de diamètre à son ouverture. A ce creuset était ajusté à frottement un tube de verre d'environ 3 décimètres de longueur, et entouré d'une lame de platine
dans sa partie en contact avec le creuset. J'ai fait chauffer la matière contenue dans le creuset à la température du rouge blanc, à l'aide de la lampe-chalumeau de M. II. Deville. De nombreuses gouttelettes liquides se sont alors condensées le long des parois intérieures du tube de verre, qui s'est aussi trouvé recouvert d'un léger enduit blanchâtre à sa partie inférieure, auprès du creuset contenant le minéral calciné. Le liquide condensé dans le tube exerçait une réaction acide sur le papier bleu de tournesol. La matière calcinée avait perdu sa transparence et ressemblait à du gypse cuit. Ce premier essai me décida à entreprendre une analyse de l'euklase, en prenant à tâche de recueillir et de doser directement les produits que la chaleur en fait dégager. J'ai d'abord cherché à vérifier quelle était la perte totale que le minéral pouvait subir lorsqu'on l'exposait à la température du rouge blanc, nécessaire pour l'amener au point de fusion. IJ!11
COMPOSITION DE L'EUKLASE.
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Ire expérience
c0,962o ont perdu par calcination (:,.620, soit o,o644 pour igr. 2 expérience
0e,9970 ont perdu par calcination og,o640, soit o,o642 pour 1 gr. ' 3e expérience o,,8o Io ont perdu par calcination og,o5 15, soit o,o64i pour i gr. 4e expérience
/ 95 ont perdu par calcination c.),oZi62, soit 0,06/12 pour i gr.
Dans les trois premières expériences, l'euklase a été calcinée dans un creuset de platine jusqu'au point de fusion : à cet état, elle formait un émail blanc mat qui adhérait fortement aux parois du creuset. Dans la quatrième expérience, 0,7195 d'euklase en gros fragments étant chauffés au rouge sombre dans un creuset de platine, pendant un quart d'heure, n'ont pas perdu de leur transparence ni de leur poids. Chauffés ensuite au rouge cerise produit par la simple flamme d'une lampe à alcool à double courant d'air, il a fallu prolonger cette calcination pendant trois heures pour leur faire perdre og,0435, soit o,0604 pour 1 gramme. Exposés à cette même température pendant une heure
de plus, leur poids est resté invariable. Enfin, à la température du rouge blanc, le minéral a perdu en tout 06'03462 , soit og,o642 pour i gramme.
Pour déterminer d'une manière plus directe la nature et la proportion de matières volatiles dégagées par la chaleur, j'ai employé l'appareil suivant : Le minéral, en fragments grossiers, étant placé dans une nacelle en platine tarée, a été introduit au milieu d'un tube de même métal ayant 41 centimètres de lon-
gueur et 15 millimètres de diamètre intérieur ; l'une des extrémités de ce tube était terminée par un cylindre plus étroit de même métal s'ajustant, à l'aide d'un bouchon de liége , dans un tube de verre taré ayant la forme d'un fer à cheval. Ce tube de verre plongeait, à TOME VIII, 1855.
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