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GISEMENT DES MINERAIS DE FER
tenue aujourd'hui. Il arrive souvent, à la vérité, surtout lorsque le minerai se trouve encaissé dans l'aguaise , qu'il conserve une épaisseur à peu près constante jusqu'à la profondeur qu'atteignent les travaux, et cette
circonstance peut quelquefois induire en erreur à cause de la ressemblance qui existe alors entre le dépôt
ferrugineux et une couche régulière. Mais les développements que nous allons donner sur la constitution intime des gîtes, joints aux considérations géologiques exposées précédemment, montreront jusqu'à l'évidence que ceux-ci ne sont point des couches, mais bien des amas postérieurs aux plissements du terrain ancien.
Les fig. 4 et 5 donnent une idée assez exacte de l'allure générale des gîtes ferrugineux en plan et en coupe verticale. Chez nous, les cavités qui recèlent le minerai ne se développent pas comme en Belgique sur plusieurs kilomètres de longueur ; elles sont, au contraire, fréquemment sujettes à des resserrements et à des interruptions, et il n'est guère de minières qui aient présenté une étendue en direction de mille mètres sans discontinuité. Leur ouverture et leur profondeur sont aussi très-variables ; mais on en voit rarement qui aient plus de lo à 15 mètres de largeur à la surface sur 20 mètres de profondeur, tandis qu'en Belgique leurs dimensions sont souvent beaucoup plus grandes. Nous avons plus haut ( page 162) rendu compte des faits géologiques qui expliquent ces différences. Preuve de la non-
concordance des gîtes ferrugineux avec les couches
L'inégalité des parois des gis indiquée par les
mêmes figures démontre bien que le minerai n'est pas schisteuses et cal- contemporain du terrain anthraxifère. Les faits recueillis caires. dans la plupart des minières, et notamment dans celles du Baldaquin, de Quartes et de Levai, dont on voit les
dessins (fil. 8, 9 , lo ), en fournissent un surcroît de
DU NORD ET DE LA BELGIQUE.
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preuves (1). Voici , enfin , un autre fait qui doit achever de convaincre à cet égard. On entend dire assez souvent
que le toit et le mur d'une minière sont formés par l'aguaisé , êt qu'à une certaine profondeur on trouve la pierre bleue. Cela vient de ce qu'à la partie supérieure de la fente qui s'est déclarée au contact du calcaire et du schiste , il est resté un prisme de schiste adhérent à la pierre (fig. 6) , ou que la déchirure dans laquelle s'est déposé le minerai a atteint le sommet d'une protubérance calcaire (fig. 7). Il arrive aussi que la nature (I) La minière de Baldaquin (commune de Saint-Hilaire ( fig. 8) se trouve sur la limite nord de la bande calcaire d'Avesnes. Voici la coupe que j'ai prise sur une paroi de l'excavation où l'inclinaison générale des strates est de 62' au midi. Schiste ferrugineux Argile grasse jaune Schiste ferrugineux Schiste pénétré d'argile grasse. Filet de mine. Argile grasse. Minerai.
to centimètres. 20 20 .
.
20
1/2 20
à8
La même série, dont je ne donne ici le détail que sur une lar-
geur de t mètre, se poursuit ainsi du mur au toit; mais les strates n'ont aucune régularité; de sorte qu'en suivant le faisceau dont la coupe précède, on obtiendrait une coupe
toute différente à un niveau un peu plus bas. Le minerai n'est donc pas stratifié au milieu des roches qui l'encaissent ; mais il s'est infiltré après coup dans les interstices du terrain. Minière de Quartés (commune de Pont-surSambre (fig. 9). Le parallélisme du toit et du mur qui inclinent au sud de 115' donne à ce gîte l'apparence d'une couche ; mais en réalité le minerai n'est autre qu' schiste imprégné de fer hydraté qui forme de petites ve. Its 1es:intervalles des strates. Toutes les fentes parallèles ,ou obliques aux feuillets du schiste sont tapissées de Minerai.
Minières ni le'év0 efil'e.-;Lie..44ieterai remplit là une série de cavités .du schistequife;relient à la partie supérieure, de man ire à flonneliàultens certains points à une nappe presque continue d'une-largeur d'environ ioo mètres. La discordance degtra`tification'est donc bien évidente.