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GISEMENT DES MINERAIS DE FER
On la connaît sous le nom de minière de liesse. Le filon qu'elle recouvre est orienté N.
540 O. à S. 54° E.
et penche légèrement au sud-ouest. Il coupe à angle droit une montagne escarpée allongée dans la direction des bancs calcaires et traversée par un tunnel du chemin de fer d'entre Sambre et Meuse. Une grande excava-
tion de i oo mètres de longueur sur 4o de largeur est ouverte au sommet de cette montagne et donne une idée de la forme du gîte à son affleurement (fig. 1). Le minerai a été exploité jusqu'à 66 mètres profondeur à laquelle on a rencontré la pyrite massive (kis des ouvriers). Jusque-là on n'avait, pour ainsi dire, pas trouvé de sulfure, si ce n'est quelques morceaux isolés. La largeur du gîte à cette profondeur était de 8 mètres, et sa longueur de 70 mètres environ. Il y avait du plomb sulfuré avec la pyrite en certains points du filon. J'ai remarqué aussi, au milieu de la pyrite en partie décomposée qui avait été extraite à 12 mètres au-dessous du niveau de la vallée, des cristaux de sulfate de chaux vitreux d'une limpidité parfaite et assez
Minière lIallet.
abondants. Il paraît enfin qu'on a trouvé contre la paroi ouest du filon de l'argile noire qui semblerait annoncer l'existence du fer carbonaté. Malheureusement les ouvriers n'ont pu remarquer ce minerai qu'ils ne connaissent pas. Mais j'ai pu le voir très-bien en contact avec la pyrite dans la minière Hallet , à i kilomètre sudouest du village de Petigny. Cette minière consiste en une série de cavités irrégulières dirigées perpendiculairement au nord magnétique et coupe un filon qui n'est indiqué en dehors de sa direction que par une veine pyriteuse de quelques centimètres d'épaisseur (fig . 12). Le minerai n'est sul-
fureux qu'à la traversée de ce filon, où il a déjà été exploité jusqu'à 5o ou 55 mètres au-dessous du sol. La
DU NORD ET DE LA BELGIQUE.
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largeur de l'entonnoir, à l'affleurement, est de 15 à 20 mètres de l'est à l'ouest, et sa longueur de 5o mètres dans le sens du filon. Celui-ci était, comme à Nîmes, incliné un peu à l'ouest, et on trouvait successivement, du toit au mur, de l'argile noire pyriteuse , du
fer carbonaté, puis de la pyrite passant au fer hydroxyde vers le haut du gîte. J'ai examiné sur cette exploitation bon nombre d'échantillons où la pyrite et le fer carbonaté se trouvaient
réunis, et toujours le sulfure était enveloppé par le carbonate, comme si celui-ci dérivait du premier. Il semble résulter de ce qui précède que les sources points d'éjaeu de fer carbonaté se sont échappées des filons nord-sud dae nce:rsboounr:te:. pour se répandre dans les fissures est-ouest avec lesquelles ceux-ci se trouvaient en communication plus ou
moins directe. La pyrite paraît être, en effet, surtout l'apanage des filons nord-sud, et le carbonate celui des gîtes est-ouest. De plus, des faits nombreux tendent à établir que la formation de ce dernier a eu lieu postérieurement à celle du sulfure (1). Or, si la pyrite n'était pas le point de départ du carbonate, ces deux substances devraient être, pour ainsi dire, indépendantes l'une de l'autre, sous le rapport du gisement, tandis qu'au contraire il est digne de remarque que le fer carbonaté se trouve surtout en contact avec la pyrite
dans les filons nord-sud où celle-ci est la plus abondante. Puis comment concevrait-on que cette pyrite, si facilement décomposable, aurait pu résister à l'action de l'air? Et au lieu d'appeler à son aide une émanation (i) Il en est de même pour la calamine relativement à la blende qui occupe toujours la partie inférieure des filons zincifères. La calamine se trouve toujours, au contraire, à-la tête des gîtes, et paraît être le résultat de la transformation de la blende par l'acide carbonique.