Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 114]

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MINES DE CUIVRE

DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE.

rience faite devant les directeurs de la compagnie des mines du sud de l'Afrique, il constata que ce minerai renfermait près de 2 p. ioo d'or. Ce fait était pour ainsi dire tombé dans l'oubli, lors-

celui d'être desservie par des bateaux à vapeur qui la rendent très-facilement accessible aux populations de l'Europe et même de l'Amérique. Mais ce que nous venons de dire sur le gisement des minerais du cap de Bonne-Espérance montre que le

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qu'au mois de février 854 l'attention de la colonie fut vivement surexcitée par l'annonce de la découverte de l'or.

Le mineur Nichons , qui travaillait à la mine de

MM. Phillips et King, venait en effet d'y trouver un minerai nouveau , un alliage d'or et de cuivre. D'après des descriptions locales, il paraîtrait que cet alliage était cassant et qu'il avait une couleur verte rappelant celle du vert de gris. On le brisa et on reconnut que son intérieur était entièrement tapissé d'or. Un échantillon de ce minerai pesait environ deux onces.

Depuis cette époque on a de nouveau trouvé l'or avec le cuivre natif et avec différents minerais de cuivre dn pays des Namaquas ; son existence ne saurait donc être révoquée en doute, et de plus il est certain qu'il est associé au minerai de cuivre. Cependant l'or a été signalé aussi dans les terrains d'alluvion. On l'y rencontre en petites pépites du poids

de 20 à 90 grains. Tantôt il est libre , tantôt il est encore engagé dans du quartz. On l'a trouvé à 4 milles de Smithfield dans le district Caledon , à Aliwal , à Burghersop et surtout dans la république de TransWaal chez les Boérs. Toutefois, jusqu'à présent , on ne connaît au Cap aucun sable aurifère qui soit trèsriche, en sorte que le lavage pour or ne présenterait pas plus d'avantages que tout autre genre de travail. La découverte de l'or produisit une certaine émotion, et les habitants de la colonie du Cap purent croire un

instant qu'elle allait devenir une nouvelle Australie. Il est certain que si cette colonie a un climat peu favorable aux Européens, elle jouit d'un grand avantage,

lavage du sable aurifère serait jusqu'à présent peu avantageux. Quant à l'extraction de l'or associé au minerai de cuivre, elle nécessite un travail suivi et très-pénible ; elle ne saurait donc être entreprise par. des mineurs isolés. Le cuivre gris renfermant une certaine proportion

Argent.

d'argent, on voit que les minerais de cuivre du Cap peuvent contenir, non-seulement de l'or, mais encore de l'argent.

L'association du cuivre à l'or et à l'argent est d'ailleurs fréquente dans les gîtes métallifères de l'Europe, notamment dans ceux de l'empire d'Autriche. Une circonstance mérite de fixer toute notre attention: c'est la grande richesse des minerais de cuivre au Cap.

Il suffit pour l'apprécier de jeter les yeux sur le tableau, page 189; il donne approximativement pour chaque mine, et d'après des essais, la richesse moyenne en cuivre.

Or, tandis que la richesse moyenne des minerais traités en Europe est seulement de 5 à 6 p. 100, celle du minerai des Namaquas traité à l'usine de Swansea est en moyenne de 29 p. 100 (1). Elle ne descend pas au-dessous de 25 p. 100; accidentellement elle s'élève même à 8o et 90 : enfin on estime au Cap que la richesse moyenne des minerais vendus jusqu'à présent est de 45 p. 100 de cuivre. (1) Renseignements communiqués par M. E. Logan.

Richesse

des minerais.