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Causes
de ce défaut.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
Sala et Falun, on remarque à la surface d'immenses effondrements, provenant de ce que l'on a donné trop
prétend que, la roche étant couverte de noir de fumée par la combustion des bûchers et des brandons qui servent à l'éclairage, il serait difficile de distinguer les parties métalliques du stérile ; toutefois cette considération ne pourrait pas s'appliquer à toutes les mines. On objecte aussi que , clans l'incertitude où l'on est sur les points précis qui forment la limite des gîtes, on serait exposé à remblayer des portions dans lesquelles plus tard il serait utile de rentrer. Mais il y a une autre raison, qu'à la vérité on ne fait pas valoir : c'est que, en général, on n'exécute pas de travaux de reconnais-
d'étendue aux chambres d'exploitation, sans avoir pris le soin de ménager des piliers ou de faire des remblais. C'est à cause de cela que les mines de Falun se trouvent, depuis un grand nombre d'années, dans une fâcheuse situation par suite des éboulements qui s'y sont produits, et qui ont disloqué la roche métallifère, au point que l'exploitation se fait actuellement, en grande partie , au milieu de masses fracturées et mouvantes. Le défaut que je viens de signaler est universel en Scandinavie : sur toutes les mines on observe de vastes puits et d'immenses chambres d'exploitation, que l'on agrandit de plus en plus, comme si on avait une confiance absolue dans la solidité indéfinie de la roche, tandis qu'il serait beaucoup plus rationnel de faire des remblais et de ne donner aux cavités que les dimensions strictement nécessaires. Ce défaut tient sans doute, en partie, à l'emploi du feu au lieu de la poudre pour Pabatage ; les entailles à la poudre sont d'autant plus dispendieuses que leur section est plus étendue aussi , dans les mines bien dirigées , on doit réduire cette section autant que possible , d'autant plus que le terrain se soutient mieux, lorsque les vides sont moins grands ; mais, quand on se sert du feu comme moyen d'abatage , l'action de la flamme s'étend sur une vaste
surface, fendille toute la zone qu'elle atteint, et les cavités acquièrent ainsi tout naturellement de grandes Absence
de remblais dans les exploitations.
dimensions. D' ailleurs , il est un autre défaut, également universel
dans les exploitations scandinaves : il consiste à ne séparer par triage le minerai du stérile que quand toute la masse a été amenée au jour, d'où il résulte qu'on ne
fait pas de remblai. Pour justifier cette méthode , on
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sance; par suite on ne sait pas d'une manière positive la disposition des diverses parties de la masse mé-
tallifère; et, dans cette ignorance , on ne peut guère avoir de plans de travaux bien arrêtés. Il faut convenir que, si l'on veut se dispenser des soins continus et des préoccupations qu'entraîne la direction d'une mine
métallique, il est beaucoup plus commode, lorsque toutefois la solidité de la roche le permet, d'ouvrir de vastes excavations, et sans faire aucun remblai, d'élever toute la matière au jour, où l'on peut effectuer le triage fort à son aise.
La routine est tellement puissante que l'on ne se borne pas à donner des dimensions exagérées aux cavi-
tés que l'on creuse avec le feu, comme les galeries mais encore aux puits yerticaux , dans le percement desquels aujourd'hui on n'emploie que la poudre. Ces puits sont cylindriques et ont habituellement de 9 à 12 mètres de diamètre, quand même ils ne doivent servir qu'a l'extraction. J'ai entendu , à ce sujet émettre l'étrange assertion qu'un puits étroit coûtait plus à foncer qu'un puits large. On est étonné de voir se maintenir de pareils errements dans un pays civilisé comme la Suède , où les