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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES AUNES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
minée, sans attendre que la roche soit refroidie, l'ouvrier revient à la galerie, détache avec un levier les
de galeries à travers des roches dures, de quartz-schiste
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parties de la roche qui ont été fendillées ; puis il prépare immédiatement un nouveau bûcher et l'allume. Ce travail dure environ trois heures ; ensuite l'ouvrier va prendre
ou de schistes cristallins, rabatage d'un mètre cube par le feu coûte 22 francs à Kongsberg , et 18,5o à Skuterud , tandis qu'avec la poudre il coûte 55 francs
et 28,5o. (Voir, plus loin, les détails relatifs à ces
trois heures de repos pendant que le bûcher brûle, et il recommence ensuite. Les mineurs de la vallée de
mines, ainsi que le tableau résumé.) L'avantage en faveur de l'emploi du bois provient surtout de ce que, quand on emploie la poudre , les frais de main-d'oeuvre sont plus élevés de 5o p. ioo et quelquefois du double;
dant une semaine entière. A la fin de la semaine, on mesure l'avancement de la galerie qui est d'un mètre ou un peu plus (c'est habituellement 4 à 5 mètres par mois) (1); le bénéfice est réglé de suite : le mineur est remplacé par un antre, et jouit alors d'une semaine de repos pendant laquelle il s'occupe d'agriculture. A Kongsberg , le travail est organisé d'une manière analogue, mais on n'allume que deux bûchers par vingt-
et c'est à cause de cela qu'il est encore avantageux
Snarum doivent avoir une constitution bien robuste pour supporter cet exercice fatigant, de jour et de nuit, pen-
quatre heures ; quand il vient d'en allumer un, l'ouvrier jouit de six heures de repos pendant lesquelles la com-
d'employer le bois, lors même qu'il coûte i,85 le stère comme à Skuterud ; ce qui, pour du bois de pin, est un prix presque aussi élevé que dans plusieurs parties de la France. D'ailleurs, l'emploi de la poudre est le plus désavantageux lorsqu'il s'agit de roches fissurées, ou bien lorsque l'on veut percer une galerie suivant la direction des couches, tandis que ces circonstances ne sont pas défavorables à l'action de la flamme. Néanmoins, lorsqu'il n'y a pas d'utilité à percer une galerie
bustion a lieu, et la roche a même le temps de se re-
sur une section supérieure à 2 mètres carrés, l'é-
froidir un peu.
conomie que procure l'emploi du bois tend à disparaître; car les frais qu'entraîne le percement de gale-
L'emploi du feu dans l'abatage des roches donne considérable, quand il est lai du feu, heu à une économie assez restreint, comme aujourd'hui, au percement des galeries et à l'exploitation des chambres fermées ; mais il Économie
résultant de
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,
ne faut pas l'appliquer à des approfondissements ou à des exploitations à ciel ouvert. Ainsi à Sala, dans les chambres d'exploitation, rabatage d'un mètre cube de calcaire cristallin, métallifère, coûte environ 5 francs par le feu et 7 francs avec la poudre. Dans le percement (t) On regarde comme satisfaisant un avancement de 5 mètres par mois dans une roche quartzeuse, dure, sur une sectionde 5'",110 Ci. 5'",So.
ries ayant 3 à 4 mètres carrés de section, comme celles des exploitations scandinaves, subiraient , si l'on en di-
minuait les dimensions transversales, une réduction bien plus forte dans l'hypothèse du tirage à la poudre que dans le cas où l'on fait usage du bois. Cependant l'économie incontestable que l'on obtient en disloquant les roches par le feu se trouve compensée par certains inconvénients : il est des mines où la pratique de ce procédé serait presque impossible, à cause des difficultés qui en résulteraient pour la ventilation ; la production d'une fumée épaisse, d'une grande quantité d'acide carbonique, et le dégagement de la chaleur se-
Inconvénients de l'emploi du feu.