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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
d'autre préparation mécanique que le cassage et le triage à la main. Mais les minerais pauvres et à gangue pierreuse sont bocardés et lavés sur des tables à secousse, qui sont employées presque partout en Scandinavie, de préférence aux tables dormantes. Du reste, dans les détails que tout à l'heure je vais
Après avoir exposé les caractères généraux de l'exploitation des mines de la Scandinavie, se vais ajouter
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Institutions philanthropiques
donner sur les principales mines , je ferai connaître le genre de préparation que l'on y applique. Les exploitations de la Suède et de la Norwége ne sont pas dépourvues des philanthropiques institutions
qui existent ailleurs en Europe, et qui ont pour but d'assurer au mineur, dont la vie est menacée par tant de périls, les secours qui lui sont nécessaires, lorsqu'il devient la victime d'un accident imprévu, ou bien lorsque la vieillesse l'a rendu incapable de travailler. Sur les mines importantes, il existe ordinairement trois sortes de caisses : 1° une caisse de secours pour les malades et les blessés ; 2° une caisse dite des pauvres, qui fournit des secours et des pensions aux ouvriers indigents, infirmes ou invalides ; 5° une caisse dite des écoles, qui fait les frais de l'instruction donnée aux enfant S des mineurs (1).
Aux mines de Skuterud et de Kongsberg , en Norwége , on pourvoit aux besoins de ces trois caisses, en retenant pour chacune d'elles un skilling sur chaque species payé par la mine, ce qui fait 5 skillings sur 120 OU 2 1/2 I). 100. Lorsque ces caisses sont assez riches, on diminue cette retenue; dans le cas contraire, l'administration de la mine vient au secours des caisses par des mesures spéciales. (i) Les instituteurs primaires en Nonvége sont rétribués à peu près de la même manière qu'en France; on leur donne le logement, le chauffage et un traitement qui varie de 6 à 700 francs par an.
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quelques détails pour faire connaître les principaux établissements, et, en même temps, je présenterai les ré-
sultats comparatifs de l'emploi de la poudre et du feu dans r abatage des roches métallifères.
Occupons-nous d'abord des mines de cuivre. Les Mines de cuivre plus importantes et les plus célèbres sont celles de Falun ; mais, depuis un siècle et demi, leur production a considérablement diminué, et elle paraît devoir encore s'amoindrir graduellement par la suite. Cette décadence date des éboulements qui ont disloqué la masse en exploitation pendant la seconde moitié du dix- septième
siècle, et qui ont été la conséquence de l'incurie des anciens exploitants. L'amas principal, dit Storgruva (la grande mine), dont l'affleurement n'avait pas moins de 240 mètres de longueur sur i Go de largeur, est exploité depuis le douzième siècle par chambres immenses et irrégulières, ayant quelquefois près de loo mètres de hauteur, sans qu'on ait pris les précautions nécessaires pour le soutènement du terrain. Aussi des
écroulements successifs eurent lieu en i655, 1675 1686, et enfin en 1687 se produisit le plus terrible éboulement dont aucune mine ait jamais été le théâtre. Les appareils d'épuisement et d'extraction furent détruits, et il y eut une suspension forcée des travaux. L'effondrement à parois escarpées, qui est resté à la surface du sol, a près de 400 mètres de longueur sur 200 de largeur et Go de profondeur. La production en cuivre
noir, qui était jadis de 20.000 quintaux métriques (12.000 skeppund), s'abaissa alors à 1 2.000 quintaux métriques ; puis elle se réduisit à 7.000 quintaux métriques vers la fin du dix-huitième siècle; et maintenant elle n'est plus qut, de 4.000 à 4.5oo quintaux mé-
de Falun.