Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 143]

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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES

l'usine de Fosstun. A cette époque, la production annuelle s'élevait déjà de 5 à 600 quintaux métriques de bleu de cobalt, et rapportait de 8o à 90.000 francs de bénéfice. Depuis lors, cette entreprise, qui est l'une des plus importantes de la Norsvége, a joui d'une grande

Mode

d'exploitation.

Frais

d e p ,rrreesn. t des

prospérité sous la direction d'habiles ingénieurs comme MM. Bôbert et Lammers ; elle a toujours produit des bénéfices plus ou moins considérables, qui , certaines années, se sont élevés à plus de 200.000 francs. Les gîtes constituent une fahlbande ou assise imprégnée de sulfarséniures cobaltifères , et disposée à peu près verticalement ; l'exploitation a lieu très-simplement, par des carrières à ciel ouvert, en forme de tranchées, n'ayant qu'un petit nombre de mètres de largeur et une vingtaine de mètres de profondeur ; la roche cobaltifère , qui consiste en un quartz-schiste micacé, est abattue à la poudre ; on n'a recours au feu que pour le percement des galeries. D'après l'ensemble de l'exploitation qui comporte une extraction de 6.000 mètres cubes de roche à Skuterud, et environ moitié autant aux mines de Snarum , rabatage d'un mètre cube massif coûte de 15 francs à 15r,5o, et donne lieu à une consommation moyenne de i1,5oo de poudre, 2k,555 de fer et 58o gr. d'acier ; les frais de main-d'oeuvre sont d'environ 8',50, représentant 5 journées 2/5 d'ouvrier à If ,50. Les galeries que l'on perce pour le roulage et r éC011-

ent des eaux ont, en moyenne, 4 mètres carrés de section (savoir 2"',2o de hauteur sur i,8o de largeur). Or, pour abattre un mètre cube de roche, on consomme habituellement 4 stères 1/2 de bois coûtant 8',52 (à

l,85 le stère) , et l'on paye 9 francs pour la maind'oeuvre : tous frais compris, le mètre cube revient à

18 francs ; or, d'après un essai fait en employant la poudre dans le percement d'une galerie, la main-d'oeuvre

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

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seule coûtait par mètre cube 21 francs, auxquels il faut

ajouter 7',50 pour frais de matériaux et d'entretien d'outils, ce qui donnait 28,5o, ou iof,5o de plus que

quand on emploie le bois. Jusqu'à ce jour, l'assèchement des mines de Skuterud erlriyZe n'a pas présenté de difficultés ; car les couches cobalti- e"récoul'rne". fères affleurent au bord d'un plateau, sur le flanc occidental de la vallée de Snarum , et les travaux sont en-

core loin d'être parvenus au niveau de la rivière. Les excavations les plus profondes ne sont qu'à une soixantaine de mètres au-dessous de la surface, et la plupart des carrières n'ont encore que 20 à 5o mètres de profondeur. La galerie d'écoulement supérieure atteint les couches cobaltifères des mines du centre, qui sont les plus importantes, à la profondeur de 28 mètres ; mais, vu la rapidité avec laquelle marche l'exploitation, cette galerie serait bientôt insuffisante; aussi on en a ouvert une seconde, située 21 mètres plus bas, et devant avoir 210 mètres d'étendue. D'ailleurs, comme il n'y a point ici de moteur hydraulique , on a pensé que , dans un avenir peu éloigné, cette galerie ne pourrait plus Suffire elle-même ; et l'on a commencé à en percer une troisième, dite galerie Benneeke, qui doit se trouver à 26 mètres au-dessous de la précédente, ou 75 mètres audessous du jour. Au lieu d'être dirigée transversalement aux couches, comme les deux précédentes, elle est creusée dans le sens même de l'assise cobaltifère ; elle a été poussée vers le nord à partir de son orifice, et elle a atteint les mines du sud; mais elle doit avoir plus de 800 mètres, pour parvenir aux mines du centre

d'ailleurs, on en a suspendu l'exécution, à cause de l'incertitude où l'on est sur la prolongation du minerai, en quantité exploitable, jusqu'à la profondeur où se trouve cette galerie.