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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
Je ne donnerai point ici une description des mines de cuivre de Kaafiord, dans le golfe d' Alten, sur lesquelles M. Laroquette , ancien consul de France à Christiania, a publié une notice dans les Annales des mines (5e sé-
tablissements , mais qui étaient d'invention récente
262 Mines de cuivre
de Kaatiord.
rie, t. XVI, p. 643), et dont j'ai fait connaître les caractères géologiques dans mon mémoire déjà cité, p. 272 ; je me bornerai à quelques détails concernant principalement l'abatage de la masse cuprifère des fi-
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lorsqu'on les a établis à Kaafiord : ce sont des caisses carrées en bois, fte 1"',75 de côté, dont la partie centrale est occupée par un cylindre vertical de i métre de
diamètre, où oscille un piston, qui reçoit de l'arbre
ions; ces gîtes sont, en général, encaissés dans de l'amphibolite schisteuse, et la gangue de la pyrite cuivreuse est formée de quartz, de spath- calcaire et de fragments
d'une roue hydraulique un mouvement de va-et-vient. Aux quatre angles de la caisse sont ajustés quatre tonneaux percés, où l'on place les cribles contenant le minerai et qui sont fixes. C'est l'eau qui, refoulée par le piston , s'élève rapidement jusqu'à une certaine hauteur, et qui, retombant ensuite, abandonne le minerai et
de la roche encaissante. L'abatage d'un mètre cube
laisse les grains se déposer, suivant l'ordre de leurs
donne lieu à une consommation moyenne de 1. o72 gr. de poudre, 715 grammes de fer et 6o grammes d'acier :
densités. Après avoir subi ces préparations, le minerai rend en moyenne 7 à 8 p. ioo de cuivre. Les mines de cobalt de Skuterud sont les plus importantes de la Scandinavie : les gîtes que l'on y exploite ont été découverts en 1772 par un mineur norwégien, qui avait été exilé de Kongsberg, à cause de ses mauvaises moeurs ; en parcourant le pays, pour vendre des boutons en laiton , qu'il fabriquait lui-même , il trouva un fragment de minerai, dans lequel fut constatée la présence du cobalt gris. Ce fut en 776 que le gouvernement danois commença les travaux, et fit construire la fabrique de bleu de cobalt de Fossum ; l'exploitation, qui eut lieu d'abord pour le compte du roi de Danemarck, fournit constamment des bénéfices, mais en général peu considérables. Cependant, par suite de la crise financière qu'avaient provoquée les guerres du commencement de ce siècle, les mines furent hypothéquées pour une somme de 375.000 francs ; et en 1819 elles furent achetées par un capitaliste de Berlin, nommé Bennecke, qui, de concert avec quelques associés, organisa l'exploitation sur une plus grande échelle et développa la fabrication des produits cobaltifères à
la dépense de main-d'oeuvre est d'environ 9 francs (5 jours 2/5 d'ouvrier à 2',50 par jour), et le total des frais s'élève à 15,5o par mètre cube. Dans la roche abattue, il y a environ les deux tiers de stérile. Sur ces mines, qui sont entre les mains d'une compagnie anglaise, les appareils de préparation mécanique sont disposés avec méthode, de façon que le minerai sortant des galeries est jeté dans des couloirs en bois, et descend à des niveaux de plus en plus bas, en éprouvant une série d'élaborations, jusqu'à ce qu'il parvienne à la fonderie qui occupe le bas de la vallée. Par le cassage et le triage à la main, on sépare d'abord le minerai bon à fondre, qui est simplement écrasé entre des cylindres broyeurs, avant d'être porté au fourneau ; il y a ensuite le minerai de moyenne teneur, qui est aussi écrasé par les cylindres, et puis enrichi dans des cribles à eau; enfin il y a le minerai pauvre, qui est bocardé et ensuite lavé dans une série de caisses disposées en cascades. Le criblage à la cuve s'effectue au moyen d'appareils à
piston, qui sont aujourd'hui usités dans beaucoup d'é-
Mines de cobalt de Skuterud.