Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES RUNES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
cela permettrait de traiter des minerais très-pauvres, qu'on néglige actuellement. Le nombre total des ouvriers employés à ces mines est de 170 à I8o , dont les deux tiers travaillent à l'intérieur.
fere, et pour cela on brûle 5.900 kilogrammes de poudre, ce qui donne pour un mètre cube 1.475 grammes. L'entretien des outils exige 70 grammes d'acier et 76o grammes de fer par mètre cube ; la dépense de main d'oeuvre est de 9 francs, et le total des frais d'abatage s'élève en moyenne à 15,6o par mètre cube. C'est là le prix pour l'ensemble de l'exploitation ; mais nous avons vu qu'elle se compose de deux genres de travaux différents : d'abord le percement des galeries de pente et de direction , par lesquelles on découpe le banc métallifère , et ensuite l'exploitation des piliers, en remontant. Dans le premier travail les frais sont en général de 17 à 18 francs par mètre cube, tandis qu'ils se réduisent à 9 ou to francs dans le dépilage. Après la pré-
260
Mines de enhre des environs
de luira..
Un mémoire publié par M. Duc,hanoy, ingénieur des mines, dans les Annales des mines (5e série, t. V, p. 181)
a fait connaître l'exploitation des mines de cuivre de Riiraas, dont j'avais déjà donné antérieurement la description géologique (4e série, t. XV, p. 280). Je vais me borner ici à aj outer quelques détails sur les frais auxquels
donne lieu rabatage de la roche cuprifère. Les mines' de Riiraas sont situées sur des montagnes qui dépassent la limite de la végétation arborescente. Le transport du bois à cette hauteur serait fort dispendieux et d'ailleurs il est trop rare pour qu'on puisse le faire servir à l'abatage des roches. On emploie donc exclusivement la poudre. Les deux gîtes de Storwartz et de Mug offrent, comme je l'ai montré dans mon précédent mémoire, une assez grande analogie de composition : la roche cuprifère est un schiste chloriteux et souvent grenatifère, mélangé de quartz en couches faiblement inclinées. Ici l'exploitation ne se fait pas comme dans la plupart des mines de la Scandinavie par de vastes chambres : on perce , suivant l'inclinaison des couches, des galeries ayant 3 à 4 mètres de largeur et une hauteur analogue, qui correspond du reste à l'épaisseur du banc métallifère. On perce d'antres galeries suivant la direction de ce banc, de manière à le découper en massifs ou larges piliers, crue l'on exploite ensuite en remontant, d'une manière plus ou moins complète, suivant l'abondance du minerai qui s'y trouve. On abat annuellement dans les mines de Storwartz et de Mug environ Lt000 mètres cubes de roche cupri-
261
paration mécanique, consistant en cassage, triage broyage entre cylindres, ou bocardage et lavage, le prix de revient du quintal métrique de minerai bon à fondre varie, en général, de if,5o à 5 francs pour le minerai de Mug , et de 2',5o à 5,5o pour celui de Stopwartz.
La compagnie de Reiraas possède deux autres mines, Kongens et Foldal, qui diffèrent par leur composition de Storwartz et de Mug ; la gangue du minerai de cuivre, au lieu de consister en quartz et chlorite, se compose de pyrite de fer massive, constituant un banc enclavé au milieu du schiste chloriteux. Dans l'exploitation des mines de roldal et Kongens , rabatage d'un mètre cube de cette pyrite massive, où le sulfure cuivreux est indiscernable, donne lieu à une consommation d'environ 1. ioo grammes de poudre et coûte de 11 à 13 francs, soit 12 francs en moyenne, dont 7,5o pour main-d'oeuvre et 45o pour achat de poudre, éclairage et réparation d'outils. TOME viii, 1855. 18