Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 175]

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DES ENVIRONS D'ALAIS.

FORMATION LACUSTRE

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de ce même calcaire surgissent çà et là au milieu de NOTE SUR LA FORMATION LACUSTRE DES ENVIRONS D'ALAIS.

Par M. PARRAN, ingénieur des mines.

Le but de cette note est de donner une description succincte de la formation lacustre d' Mais, et d'indiquer les différentes assises qu'on y remarque. Cette forma-

tion lacustre et celle du midi de la France dont elle fait partie présentent un vif intérêt : d'une part, elles ont donné lieu à une discussion qui touche aux principes essentiels de la science et qui n'est pas complé-

tement élucidée ; de l'autre, elles ont inauguré dans la série géologique un ordre de faits nouveau, celui des atterrissements des lagunes opérés sur une vaste échelle. Ce phénomène, dont l'homme est témoin aujourd'hui qu'il a dû souvent combattre, ou dont il a su profiter,

Aspect général la formation lacustre d'Alais

de

l'ancien lac, comme pour dévoiler la nature du sous-sol. Ces éminences frappent l'oeil de l'observateur par leurs abords escarpés, leurs bancs de roches blanches et com-

pactes, leurs bouquets touffus de chênes verts qui se plaisent sur ce sol rocailleux et en cachent l'aridité. C'est seulement auprès de la ville d'Alais ou vers les rives du Gardon que ces inégalités s'affaiblissent ou disparaissent sous les alluvions modernes. La teinte verte et l'aspect riant de la prairie forment un agréable con-

traste avec les terres grises, jaunes et monotones du terrain lacustre. Les limites de l'ancien lac et la direction de quelques cours d'eau qui les traversent portent la trace des sou-

lèvements antérieurs à l'époque tertiaire qui ont agi

des environs d'Alois.

tertiaire. La plaine lacustre d'Alais est loin d'être unie ; elle a

Passons maintenant en revue en allant de bas en haut les différentes assises de la formation 10 A la base nous trouvons des argiles rubigineuses et un conglomérat siliceux (amella), dont les cailloux empruntés aux roches préexistantes de la contrée, présentent toutes les grosseurs, et tous les diamètres de-

tagnes secondaires et paléozoïques dont les strates s'appuient sur les massifs talqueux des Cévennes, elle re-

puis

pose au nord, à l'est et au sud, sur des assises mar-

licéo-calcaires tendres, et donnant une excellente pierre d'appareil quand elle est homogène. 20 Bancs épais de calcaires lacustres, à texture tantôt serrée, tantôt très-lâche, renfermant de petites coquilles

neuses néocomiennes à- pentes douces, ou vient buter contre les falaises abruptes des brèches et calcaires n'arborescents à caprotina ammonia. De nombreux flots

If

dans cette partie de la France ; mais les couches lacustres elles-mêmes paraissent surtout affectées par une série de failles ou dislocations dirigées à peu près N. 26° E. comme la chaîne des Alpes occidentales, et qui ont amené au jour les épanchements asphaltiques, ainsi que nous l'avons indiqué dans une notice sur l'asphalte

forme un des traits les plus saillants de la période

subi des érosions et des dislocations qui lui ont imprimé un aspect très-accidenté, en la ravinant et eu façonnant un grand nombre de petites collines. Bordée sur toute la lisière nord-ouest par une ceinture de mon-

Direction

des accidenls.

millimètre jusqu'à 2 et 5 décimètres. Il passe souvent dans la partie supérieure à des grès fins, si-

Assises

de la formation.