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ÉTABLISSEMENTS
D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE)
La terre vierge commence par subir trois digestions qui forment la liziviazione prima. Les deux dernières sont faites avec de l'eau pure et donnent des liqueurs ou scoli qui sont mélangées et servent pour la première opération. Celle-ci se pratique sur la terre neuve qui
en moyenne à 500,58 Baumé ; l'eau pauvre arrive à
subit successivement les deux autres. L'eau qui en résulte (acqua saturata) passe alors à la cémentation. A la suite de cette première lixiviation , la terre appauvrie est grillée de nouveau, et forme la base et la couverte des meules. La terre subit alors une seconde lixiviation identique à la première, puis une nouvelle série de digestions qui constituent le lavage (lavatura). Elle comprend quatre périodes que traverse la terre pauvre. Celle-ci finit par être lavée à l'eau pure, qui
remonte dans cette série pour former l'eau pauvre (acqua povera). Après cette longue suite d'opérations, la terre n'est pas encore définitivement rejetée ; elle subit un criblage sur une grille qui a om,o15 de vide. Le menu considéré dès lors comme stérile est abandonné ;
les gros morceaux au contraire retournent au tas de grillage et recommencent à subir le traitement à partir de la seconde lixiviation. La proportion de ce gros est à peu près de moitié et si l'on considère la série :
= on voit que cette quantité égale celle du minerai en roulement; comme du reste celui-ci subit deux grillages, il faut compter pour l'emplacement sur une quantité triple de la production de la mine. Ainsi que nous l'avons vu, la teneur moyenne des terres vierges est de 0,7 p. 100. On peut négliger compiétement celle de la partie rejetée; un dernier lavage,
tenté à titre d'essai, a en effet donné un résultat insignifiant. L'eau saturée des deux lixiviations est amenée
.
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15°,2. Le mélange qui subit la cémentation est à 26°,75.
La manipulation est très-simple ; toutes les opérations s'effectuent dans des réservoirs en planches de 5-,50 en carré sur im,5o de profondeur. On charge en moyenne 12.960 kilogrammes de terre sèche qui est apportée à la brouette. On la traite par les deux tiers de son poids d'eau, qui occupe une hauteur de orn,7o. La durée de la digestion est toujours de vingt-quatre heures. Au bout de ce temps, à l'aide de pompes grossières on extrait l'eau qui se rend par des canaux à la cuve suivante. Elle finit par être versée dans des réservoirs où elle se clarifie avant de subir la cémentation. La terre n'est enlevée .qu'au moment d'être grillée de nouveau ou tamisée. Ces opérations occupent cinquante-deux ouvriers à la tâche, ce qui fixe la maind'oeuvre par tonne de terre vierge à 15. Cémentation.
Les eaux chargées de sulfate de cuivre passent à la cémentation, dans laquelle on précipite le cuivre à l'état métallique par le fer, ou plutôt par la fonte qu'on emploie par économie. On a des exemples de ce procédé à Fablun , à Saint-Bel, etc., où on traite ainsi des eaux qui ont traversé de vieilles 'laides, et qui sont fort pauvres. Pour opérer la précipitation on leur fait par-
courir à froid un assez long trajet au contact de la fonte. A Agordo on s'y prend différemment : les eaux sont déjà riches et on achève de les amener à saturation, par l'application de la chaleur. Les deux opérations s'effectuent en même temps et dans deux sortes d' appareils.
Le plus ancien consiste en une cuve de charpente, ayant la forme parallélipipédique. Au milieu se trouve