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Raffinage.
D'AGORDO (HAUTEVÉNÉTIE).
ÉTABLISSEMENTS
Cheti011 a toujours été en croissant dans les essais que l'on a faits successivement. Elle était en dernier lieu de 0,011 rapportée au minerai, ou de 2 , 2 p. 100 du soufre total. Le soufre brut ainsi obtenu est nécessairement très-
impur ; on l'affine par une simple fusion suivie d'une période de repos dans laquelle les crasses tombent au fond ou se réunissent à la surface. Elle se pratique dans quatre chaudières de fonte, en forme de demi-ellipsoïdes de révolutions. Des couvercles en planches les recouvrent pendant l'opération. Quatre conduits pratiqués au-dessous servent pour le chauffage ; ils se réunissent dans une cheminée centrale. Des registres permettent de régler leur ouverture. L'opération, à la fois périodique et continue , ne cesse pas qu'on n'ait affiné tout le soufre brut accumulé. On charge le soufre en .morceaux et on allume du bois dans le conduit. Quand la fusion est à peu près complète, on ferme le registre et on porte le feu sous une autre chaudière qui entre alors en élaboration. On laisse reposer et on attend qu'il se soit formé une croûte superficielle. Elle renferme beaucoup d'impuretés ; on
l'enlève et on la met de côté. On commence alors à reprendre le soufre liquide avec des cuillers de fer et à le verser dans les moules. Ceux-ci sont en bois, formés de deux parties symétriques, qu'on rapproche, et qu'on maintient avec des frettes. Ils présentent alors des vides légèrement coniques. On les laisse plongés dans l'eau jusqu'au moment de s'en servir, pour éviter l'adhérence. On les démonte au bout de quelque temps et on en retire les canons de soufre, qui sont emballés
et emmagasinés. Lorsqu'on a enlevé toute la partie limpide, on fait une nouvelle charge sans nettoyer la chaudière. Ce n'est qu'au bout de trois ou quatre opé-
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rations, qu'on y plonge une tige de fer et qu'on laisse solidifier complètement la masse. On chauffe alors légèrement et on enlève en une fois le pain de crasses. Cette matière est d'un gris de cendre, sillonnée par de petits filons de soufre en forme de racines. On repasse à la fin toutes les crasses pour en retirer encore ce que l'on peut, le reste est rejeté. On charge à la fois 15o kilogrammes de soufre, dont l'élaboration dure quatre à cinq heures. Le travail occupe trois ouvriers en trois postes et donne lieu par tonne de soufre brut à une consommation de Bois de corde.
0",718
La perte est Soufre brut des meules Soufre du four styrien
2,5 p. 100 i4,0
Elle est beaucoup moins forte pour le soufre des meules, qui est obtenu par sublimation , que pour celui
du four styrien qui coule en entraînant beaucoup de poussières. Si l'on tient compte de cette différence, on trouve Meules.
Rendement en soufre.. . . . 0,0029 Bois par tonne de soufre pur. o",7559
Main-d'uvre
ici.
.
.
31,50
Four styrien.
0,0 i89 0",8185
Rapport.
6,5 1,1
51,60
1,1
On voit que l'augmentation que subit le rendement est six fois plus considérable que celle de la dépense, et comme celle-ci est une petite fraction du prix du soufre, on peut estimer à cinq ou six l'avantage de la nouvelle méthode, dans l'état actuel, qui n'est encore que transitoire. 12. Lixiviation.
Les terres séparées des tazzoni passent à la lixiviafion qui a pour but d'en retirer les sulfates métalliques. Elle comprend une série d'opérations dont je vais indiquer l'ensemble. 'rom VIII, 1855.
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