Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ÉTABLISSEMENTS
D'Aconoo (HAUTE-VÉNÉTIE).
usine et les hauts-fourneaux de Canale ; ils sont construits avec le schiste talqueux non quartzifère, qui est convenablement réfractaire. La forme des derniers présente des particularités qui méritent d'être remarquées (Pi. IX, fig. 5, 4). La warm est toujours fortement, inclinée, de 78° dans les étalages , de 74° dans la cuve ;
l'air, est percé à la partie inférieure d'un trou, fermé par un tampon de bois ; on l'ouvre lorsqu'il faut diminuer subitement le vent. On s'en sert aussi pour adapter un anémomètre. La pression , un peu variable, se
448
la poitrine suit cette inclinaison dans la partie inférieure, et penche encore davantage au-dessus ; le lait'one et le chio sont légèrement déversés en dedans d'une quantité égale. La section est quadrangulaire ; elle est constante clans les étalages, et se rétrécit jusqu'au gueulard; à ce point se trouve un appareil représenté sur la fig. 5. Il consiste en un entonnoir de ma-
çonnerie, dans lequel se jettent les charges ; le gaz
!I
s'échappe par un rampant qui aboutit à une cheminée servant pour deux fourneaux. Sous le fout' règne un conduit qui sert pour sa dessiccation ; il est recouvert d'une voûte en briques. Au-dessus se trouve un lit de scories, phis la pierre de fond; on dispose sur celle-ci un lit de brasque lourde incliné de 5o°, et dont je dé-
crirai la façon en détail. Au devant de l'appareil se trouve une autre masse de brasque, dans laquelle sont pratiqués deux creusets, qui servent pour les coulées. Les fourneaux sont réunis par couples dans un même massif; il y en a toujours au moins un en chômage. Le vent est fourni par une trompe et amené par un tuyau aux deux fours. Chacun' creux n'a qu'une tuyère. Les buses sont de bois avec un bout en cuivre. L'orifice a la forme d'un rectangle, ayant une base double de la hauteur et surmonté d'un demi-cercle. Son diamètre est de orn,o6 ; l'axe de la tuyère est incliné de 25° et rencontre la poitrine au milieu de sa hauteur. L'extrémité de la buse est à quelques centimètres en retrait du bord du fourneau. Le tuyau vertical , qui amène
44g
tient en moyenne à orn,o7 de mercure. La forme de ces appareils est bizarre ; néanmoins on peut se rendre compte de l'idée qui a dû présider dans le principe à leur construction. 11 est important en effet
d'augmenter la durée du séjour du minerai dans le fourneau, afin de graduer l'impression de la chaleur, tant pour volatiliser le soufre que pour préparer les matières à la réaction qui a lieu devant la tuyère. Il faut en même temps éviter d'avoir à ce point une trop grande vitesse, qui abrégerait trop la durée des influences de la température et du vent. Or la descente d'une masse de minerai en morceaux peut être considérée comme
un cas intermédiaire entre ceux d'un corps solide ou d'une masse liquide. Pour ces deux derniers la loi du mouvement est la même, et la vitesse à la base ne dépend que de la hauteur : celle-ci ne doit donc pas dépasser une certaine limite. D'après cela, pour augmenter le temps de 1a descente, on doit incliner le fourneau afin d'allonger le trajet, puisqu'on ne dispose pas des vitesses. Il faut remarquer en outre que l'influence du frottement vient en aide pour le but qu'on se propose et qu'elle est considérable, puisque, en exagérant la pente, on empêcherait tout mouvement. Cette disposition a aussi pour effet de mieux utiliser l'effet du combustible. Si on considère en effet le mouvement
ascendant du gaz, il est produit par la différence de deux forces constantes, à savoir : le poids du gaz et la différence de densité de l'air extérieur au gaz intérieur. Le mouvement est donc uniformément accéléré comme celui des graves. Par suite la durée de l'ascension du